Les ambassadeurs européens suivant une présentation des œuvres du Caravage de Saint-Louis des Français. Les ambassadeurs européens suivant une présentation des œuvres du Caravage de Saint-Louis des Français.  

Saint-Louis-des-Français à Rome s'ouvre aux ambassadeurs d'Europe

La paroisse catholique française a accueilli le 16 mai les diplomates européens dans le cadre du programme "Iter Europaeum", l'itinéraire des églises des pays européens à Rome, pour commémorer les 50 ans des relations diplomatiques entre l'UE et le Saint-Siège.

Olivier Bonnel-Mario Galgano - Cité du Vatican

Entretien avec Elisabeth Beton-Delègue, ambassadrice de France près le Saint-Siège

Le parcours des églises de Rome liées aux pays d'Europe se poursuit, dans le cadre du programme «Iter Europeum», cet itinéraire culturel et spirituel qui, jusqu'au 27 juin, fait découvrir le lien entre le Saint-Siège et l'Union Européenne dans le cadre du 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre le Vatican et les pays membres de la Communauté européenne. 

Dimanche 16 mai, c'est l'église Saint-Louis-des-Français de Rome, principale paroisse francophone dans la Ville éternelle qui a ouvert ses portes aux différents ambassadeurs européens en poste à Rome. Soeur Anne-Cécile Brame, membre de la communauté Fraterna Domus et guide touristique a pu ainsi offrir une présentation du cycle des trois tableaux du Caravage sur Saint Matthieu qui se situent dans la chapelle Contarelli de l'église française.

«Ce projet de visites et de parcours des églises de chacun des pays européens est né d'une consultation que nous avons eu entre nous, explique Mme Elisabeth Beton-Delègue, ambassadrice de France près le Saint-Siège, nous avons pensé qu'il s'agissait d'une bonne idée pour célébrer les 50 ans des relations avec l'Union Européenne». La représentante de la France auprès du Saint-Siège rappelle aussi combien, par définition, l'Europe et le Saint-Siège ont des relations étroites. 

Un «humanisme commun» 

«Nous partageons en effet des valeurs communes, que l'on peut mettre sous le terme d'humanisme. Nous avons par exemple un engagement très fort dans la lutte contre le changement climatique», poursuit la diplomate soulignant que l'Europe est un espace où «malgré les nombreuses langues et cultures différentes, nous arrivons à avoir des discussions où l'on se met d'accord par la culture du compromis, une chose très importante dans cette période troublée où l'ont voir bien que les rapports de force sont à l'œuvre».

L'Europe cultive «un regard et des actions qui vont dans le sens du Saint-Père», poursuit Elisabeth Beton-Delègue, qui cite notamment parmi les réflexions le «monde post-Covid» ou encore l'aide aux pays en développement et la question de la remise de la dette des pays les plus pauvres, un dossier qui tient à coeur au Saint-Siège depuis plusieurs années. 

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17 mai 2021, 12:49