Poursuite du procès des abus présumés au petit-séminaire Saint-Pie X Poursuite du procès des abus présumés au petit-séminaire Saint-Pie X 

Abus au petit-séminaire Saint-Pie X : la victime présumée confirme les faits

La victime présumée, L.G. a témoigné ce jeudi devant le tribunal du Vatican et a confirmé toutes les accusations portées contre Gabriele Martinelli, son camarade au petit-séminaire Saint-Pie X et contre don Enrico Radice, le premier pour avoir abusé de lui, le second pour avoir entravé l’enquête.

Vatican News

Pendant quatre heures, ce jeudi matin, L.G., la présumée victime, aujourd’hui âgé de 28 ans et agent de bord vivant à Dubaï, a raconté ce qu’il avait enduré durant les six années qu’il avait passées au sein du petit-séminaire, situé dans les murs du Vatican mais sous la responsabilité du diocèse italien de Côme. Selon sa version des faits, il a subi des abus répétés de 2007 à 2012 de la part de son ancien compagnon Gabriele Martinelli, de sept mois plus âgé, confirmant ainsi toutes les accusations formulées durant l’instruction.


Personne n’a réagi lors des faits

Lors de cette septième audience, L.G. a répondu aux questions du juge Bonzone en présence du principal accusé, aujourd’hui prêtre du diocèse de Côme, et de l’autre prévenu, don Enrico Radice, maintenant aumônier dans un hospice de Côme. Dès fin décembre 2006, Gabriele Martinelli serait entré dans la chambre de L.G. et se serait approché de lui pendant qu’il dormait.

«C’était un choc, j’étais un enfant, raconte le plaignant. J’étais bloqué, je ne pouvais pas réagir, comme si l’esprit était détaché du corps. Aucun colocataire n’a jamais réagi: soit ils dormaient à poings fermés, soit ils faisaient semblant». «Je me sentais impuissant et j'ai fini par me résigner à la violence - poursuit-il - j'avais peur que les compagnons le voient au lit, par honte et parce que je ne voulais pas être accusé d'homosexualité. J'avais aussi peur que le recteur me renvoie chez moi.»

Le diocèse de Côme poursuivi au civil

Lors de la prochaine audience, prévue le 26 mars, Mgr Vittorio Lanzani, délégué de la Fabrique de Saint-Pierre, et K. J., l'ancien élève qui a été le premier à dénoncer les abus présumés à la télévision dans l’émission italienne «Le Iene», témoigneront. L'avocat du plaignant, Me Imparato, a demandé que le diocèse de Côme soit poursuivi en responsabilité civile. La Cour a réservé sa décision.


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18 mars 2021, 10:27