Manifestation le 12 février 2021 à Rangoon. Manifestation le 12 février 2021 à Rangoon. 

Birmanie: Mgr Jurkovič appelle à la paix et la justice sociale

S'exprimant aujourd'hui lors de la 29e session spéciale du Conseil des droits de l'homme de l’ONU, Mgr Ivan Jurkovič, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève, a mis l'accent sur les implications en matière de droits de l'homme de la crise en Birmanie.

Isabella Piro – Cité du Vatican

«Depuis sa visite apostolique en 2017, le Pape François a porté la Birmanie dans son cœur.» Mgr Jurkovič a ainsi ouvert son discours à la 29e session spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, consacrée à la nation asiatique qui vit «un moment délicat». Ces jours-ci, assure-t-il, «le Saint-Siège suit avec une grande attention et une profonde préoccupation l'évolution de la situation qui s'est produite dans le pays.» Le 1er février, en effet, un coup d'État militaire a fait tomber le gouvernement de la Ligue nationale pour la démocratie, dirigée par le prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, actuellement en résidence surveillée.

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de différentes villes du pays, défiant les interdictions de l’armée qui a utilisé des gaz lacrymogènes et tiré sur la foule avec des balles en caoutchouc pour disperser la foule. Dans ce contexte, le Saint-Siège «souhaite assurer une fois de plus sa proximité spirituelle, sa prière et sa solidarité avec le peuple de Birmanie» a réitéré l'observateur permanent du Saint-Siège.

Dialogue et respect de la dignité humaine 

Le prélat a souhaité que «ceux qui ont des responsabilités dans le pays se mettent et mettent leurs actions, avec une volonté sincère, au service du bien commun, des droits fondamentaux de l'homme et du citoyen, afin de promouvoir la justice sociale, la stabilité nationale et la coexistence harmonieuse, démocratique et pacifique». Exhortant donc les parties en question à «mettre de côté tout ce qui fait obstacle à l'indispensable processus de dialogue et de respect mutuel de la dignité humaine», le Saint-Siège a appelé à «une résolution pacifique et rapide des tensions en cours», jugeant avec confiance que «la poursuite du dialogue peut conduire à la paix tant désirée».

Les appels du Pape

Les propos de Mgr Jurkovič ne sont pas sans rappeler ceux prononcés par le Pape François lors de l'Angélus du 7 février dernier, à l'issue duquel le Souverain Pontife avait assuré «la proximité spirituelle, la prière et la solidarité avec le peuple de Birmanie», demandant aux dirigeants du pays de se mettre «avec une volonté sincère au service du bien commun, en promouvant la justice sociale et la stabilité nationale pour une coexistence démocratique harmonieuse». Le 8 février, recevant en audience le corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le Pape avait en outre souhaité la «prompte libération» des dirigeants politiques emprisonnés, comme «un signe d'encouragement à un dialogue sincère pour le bien du pays.»

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12 février 2021, 17:24