Le père Frédéric Fornos, directeur du Réseau mondial de prière du Pape, ici lors d'un entretien avec le Pape François. Le père Frédéric Fornos, directeur du Réseau mondial de prière du Pape, ici lors d'un entretien avec le Pape François. 

Le Réseau mondial de prière du Pape devient une fondation vaticane

Avec un chirographe, le Pape François a érigé en personne morale canonique basée au Vatican le Réseau mondial de prière du Pape. Cette fondation continuera à être confiée aux soins de la Compagnie de Jésus en tant que «mission de compassion dans le monde».

Vatican News

En promouvant les intentions de prière proposées à l'Église par le Saint-Père, le Réseau mondial de prière du Pape soutient sa mission d'évangélisation en permettant de sortir de la «mondialisation de l'indifférence» et de s'ouvrir à la compassion pour le monde. Il est ainsi possible de photographier le chemin que les personnes qui adhèrent au Réseau sont appelées à prendre, selon le statut qui entre en vigueur le 17 décembre 2020, comme l’établi par le chirographe de François rendu public aujourd'hui. Il sera en vigueur ad experimentum pendant trois ans à compter de la date d'approbation.

Les statuts ont été modifiés à plusieurs reprises, le faisant devenir de plus en plus un service du Saint-Siège dédié à la prière aux intentions du Saint-Père (comme le voulaient notamment Léon XIII et Pie XI). Dans la continuité de ses prédécesseurs, François avait souhaité en 2018 que ce service au Saint-Père, par la prière, devienne une Œuvre pontificale. Dès lors, en percevant l'Apostolat de la Prière comme une mission du Saint-Siège confiée à la Compagnie de Jésus, on lit désormais - à ce propos dans les statuts - que «le Réseau mondial de prière du Pape, le lien avec la Compagnie se poursuit, mais il s'ouvre à une dimension universelle, en se mettant au service de chaque Église particulière dans le monde».

L'histoire du Réseau a des racines de plus de 175 ans, qui s'enracinent dans l'initiative originale de l'Apostolat de la Prière, né en France en 1844, du père jésuite François-Xavier Gautrelet. D'abord destiné aux jeunes jésuites en formation initiale, il s'est rapidement développé comme un apostolat de prière pour la mission de l'Église, atteignant alors environ 13 millions de membres dans de nombreux pays. Plus tard, en 1915, sa section jeunesse, la Croisade Eucharistique, aujourd'hui le Mouvement Eucharistique des Jeunes (Mej), est née.

Une structure adaptée à l'époque où nous vivons

Dans son chirographe, le Pape rappelle qu'il y a quelques années, il a promu «le Réseau mondial de prière du Pape en tant qu'œuvre pontificale pour souligner le caractère universel de cet apostolat et la nécessité que nous avons tous de prier de plus en plus et avec sincérité de cœur». C'est pourquoi, poursuit-il, «afin de coordonner et d'animer ce mouvement spirituel qui m'est cher, en le dotant d'une structure adaptée à l'époque où nous vivons», il érige «en personne morale canonique et vaticane la Fondation "Réseau mondial de prière du Pape", dont le siège se trouve dans l'État de la Cité du Vatican». Ses nouveaux statuts entreront en vigueur le 17 décembre 2020, jour du 84e anniversaire du Pape François.

Le père jésuite Frédéric Fornos, jusqu'à présent directeur du même réseau, est nommé directeur international de la Fondation. Le Réseau mondial de prière du Pape implique plus de 35 millions de catholiques dans 98 pays, et il a connu ces derniers années un regain de visibilité grâce à la “Vidéo du Pape” qui est diffusée à chaque début de mois, avec une intention particulière, souvent liée à l’actualité, comme ce fut le cas en novembre avec le thème complexe des conséquences morales et spirituelles du développement de la robotique et de l’intelligence artificielle. En décembre, c'est le thème plus traditionnel de la prière qui a été mis en avant.

 

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03 décembre 2020, 15:33