Le Pape François saluant Mgr Galantino, ici en 2017. Le Pape François saluant Mgr Galantino, ici en 2017. 

Mgr Galantino: «Grâce à cette réforme, il y aura plus de transparence»

Le Président de l'APSA commente le motu proprio du Pape François qui centralise la gestion des fonds et des biens de la Secrétairerie d’État par l'Administration du Patrimoine du Siège Apostolique.

Vatican News

«Il était nécessaire de donner un tournant à la gestion des finances, à l'économie et à l'administration, pour accroître la transparence et la rationalisation». C'est ainsi que Mgr Nunzio Galantino, président de l'Administration du Patrimoine du Siège Apostolique (APSA) a commenté avec Vatican News la publication du Motu proprio du Pape François qui, en cette fin de l'année 2020, a mis en œuvre la réforme qui centralise la gestion des investissements, des fonds et des propriétés du Saint-Siège.

Quelle est la signification de la décision prise avec le Motu Proprio papal de transférer à l'APSA la gestion des fonds et des biens de la Secrétairerie d'État?

C'est la poursuite d'un processus, la définition opérationnelle de ce que le Pape a indiqué en août dernier dans sa lettre au Secrétaire d'Etat. Cette décision est le résultat d'études et de recherches qui ont été effectuées. C'est un chemin qui est parti de loin, qui a été souhaité par Benoît XVI et qui a trouvé un écho dans les diverses indications des cardinaux lors des discussions qui ont précédé le dernier conclave. Il était nécessaire de modifier la gestion des finances, de l'économie et de l'administration, afin d'accroître la transparence et la rationalisation.

Quels avantages pouvons-nous attendre de ce transfert?

Je pense que l'avantage est celui déjà bien exprimé dans la lettre du Pape au cardinal Parolin en août dernier: la rationalisation pour une administration plus transparente. S'il existe un service désigné pour l'administration et la gestion des fonds et des biens, il n'est pas nécessaire qu'il y en ait d'autres pour effectuer la même tâche. S'il existe un service désigné pour contrôler les investissements et les dépenses, il n'est pas nécessaire que d'autres personnes effectuent le même travail. Il est important de rappeler qu'en octobre dernier, le Pape a créé la Commission pour les matières réservées: à cette occasion, il est apparu clairement à tous que la possibilité discrétionnaire d'imposer le secret sur les opérations économico-financières n'existait plus.

Dans quelle mesure l'affaire notoire de l'immeuble de Sloane Avenue à Londres, au centre de l'enquête de la justice du Vatican, a-t-elle influencé cette décision?

Il serait hypocrite de dire qu'elle n'a pas pesé. Certes, le Pape avait déjà tracé une voie, mais l'affaire de la propriété de Londres nous a permis de comprendre quels mécanismes de contrôle devaient être renforcés. Elle nous a fait comprendre beaucoup de choses: non seulement combien nous avons perdu - un aspect que nous évaluons encore - mais aussi comment et pourquoi nous l'avons perdu.

Qu'est-ce qui change dans la gestion du Denier de Saint-Pierre?

En ce qui concerne le Denier, le Pape a toujours demandé qu'il y ait une distinction plus marquée par rapport aux autres fonds disponibles, liée essentiellement à ses indications. Le Denier de Saint-Pierre a été créé comme une contribution des fidèles, des Églises locales, à la mission du Pape qui est pasteur universel. Il est donc destiné à la charité, à l'évangélisation, à la vie ordinaire de l'Église et aux structures qui aident l'évêque de Rome à accomplir son service. Il sera administré et géré par l'APSA et le Secrétariat à l'économie selon les indications directes du Pape, en tant que fonds distinct des autres fonds qui ont d'autres destinations.

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28 décembre 2020, 15:59