Le président français lors de sa visite à la basilique de Saint-Jean-de-Latran Le président français lors de sa visite à la basilique de Saint-Jean-de-Latran 

Les liens particuliers entre la France et le Latran

Une messe pour la France sera célébrée comme tous les ans en la basilique de Saint-Jean-de-Latran ce 14 décembre. Elle sera présidée par le cardinal De Donatis, vicaire général du diocèse de Rome à 17h.

Vatican News – Cité du Vatican

D'ordinaire, c'est le 13 décembre que cette messe pro felici ac prospero statu Galliae est célébrée en la cathédrale de Rome, la basilique Saint-Jean-de-Latran. Cette année, en raison du calendrier, elle a lieu le 14. Cette célébration eucharistique, présidée par le vicaire général du Saint-Père pour le diocèse de Rome, est une tradition qui remonte à Louis XI et Henri IV.

«Tous les deux ont fait de grandes donations à la basilique et pour les remercier, la basilique conféra à Henri IV le titre de premier et unique chanoine honoraire. Et cette tradition continue et tous les présidents français ont ce privilège – ils peuvent l'accepter ou non – d'être chanoine honoraire. Le dernier a l'avoir fait est le président Macron en 2018. Et il y a aussi cette messe annuelle, la messe pour la France, le 13 décembre parce que c'est le jour de l'anniversaire d'Henri IV,» explique au diocèse de Rome Elisabeth Beton Delègue, ambassadrice de France près le Saint-Siège.

Une relation forte depuis des siècles

Mais ce titre dont héritent tous les chefs de l'État, qu'ils soient roi, empereur ou président, n'est pas le seul lien qui unit la France et le Saint-Siège à Rome. «L'ambassade de France près le Saint-Siège est la plus ancienne au monde», précise ainsi l'ambassadrice. Outre cette présence diplomatique, il y a une forte présence patrimoniale avec plusieurs églises dans le centre historique de Rome qui prouvent l'importance, notamment, des pèlerins originaires de différentes provinces de France, comme ceux venus de Bretagne ou de Lorraine qui possèdent leurs propres églises.

Aujourd'hui, la présence française se vérifie aussi au sein des universités pontificales et de la Curie romaine. «Même si elle diminue, elle demeure significative» reconnaît Elisabeth Beton Delègue. Du point de vue culturel, les liens sont forts et sont représentés entre autre par le centre culturel Saint-Louis qui dépend de la villa Bonaparte, siège de l'ambassade de France près le Saint-Siège. 

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14 décembre 2020, 11:32