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La vieille ville palestinienne d'Hébron en Cisjordanie, au sud de Jérusalem, le 15 mai 2020. La vieille ville palestinienne d'Hébron en Cisjordanie, au sud de Jérusalem, le 15 mai 2020.  

Le Saint-Siège craint «une compromission» du dialogue israélo-palestinien

Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États, s’est entretenu aujourd’hui par téléphone avec Saeb Erekat, négociateur en chef et secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine, a informé la Salle de Presse du Saint-Siège, le 20 mai. Le contexte au Proche-Orient est tendu depuis les récentes annonces du nouveau gouvernement israélien d'annexer des pans de la Cisjordanie, conformément au controversé «plan de paix» américain.

Lors de cette conversation téléphonique qui s’est tenue ce mercredi 20 mai, l’homme politique palestinien, Saeb Erekat, a souhaité informer le Saint-Siège «des récents développements dans les territoires palestiniens et de la possibilité que la souveraineté israélienne soit appliquée unilatéralement à une partie de ces zones, ce qui saperait davantage le processus de paix».

Que la paix règne en Terre Sainte

Le Saint-Siège a réaffirmé que le respect du droit international et des résolutions pertinentes des Nations Unies est «un élément indispensable» pour que les deux peuples puissent vivre côte à côte dans deux États, avec des frontières internationalement reconnues avant 1967. 

 

Le Saint-Siège, qui suit la situation de près, a souhaité exprimer «sa préoccupation» quant aux éventuels actes qui pourraient compromettre davantage le dialogue, en espérant «que les Israéliens et les Palestiniens puissent retrouver, et bientôt, la possibilité de négocier un accord directement, avec l'aide de la communauté internationale», et que «la paix puisse enfin régner en Terre Sainte, si chère aux juifs, aux chrétiens et aux musulmans».

L’annexion de la vallée du Jourdain, projet du nouveau gouvernement

«Il est temps» d'annexer des pans de la Cisjordanie occupée, a déclaré dimanche dernier le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou devant le Parlement réuni pour un vote de confiance sur son gouvernement d'union avec son ancien rival Benny Gantz.

L'accord de partage du pouvoir entre les deux hommes prévoit l'annonce, à partir du 1er juillet, d'une stratégie pour appliquer le projet américain de résolution du conflit israélo-palestinien. Rejeté par les Palestiniens, ce plan prévoit notamment l'annexion par Israël de la vallée du Jourdain et des colonies israéliennes en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu.

Lors de ses vœux devant le corps diplomatique en janvier dernier, le Saint-Père avait réitéré «l'urgente nécessité pour l'ensemble de la communauté internationale de reconfirmer, avec courage et sincérité, et dans le respect du droit international, son engagement à soutenir le processus de paix israélo-palestinien»

 

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20 mai 2020, 13:42