Le Patriarche Kirill et le Pape François se sont rencontrés à La Havane le 12 février 2016. Le Patriarche Kirill et le Pape François se sont rencontrés à La Havane le 12 février 2016. 

Il y a quatre ans, le Pape François rencontrait le Patriarche Kirill de Moscou

Le 12 février 2016, le Pape François et le patriarche Kirill, chef de l’Église orthodoxe russe, se rencontraient à Cuba. L’image avait fait le tour du monde, laissant entrevoir un nouveau chapitre dans les relations entre les deux Églises.

Mario Galgano - Cité du Vatican

L’anniversaire de ce rendez-vous est célébré chaque année, l’occasion d’approfondir plusieurs thèmes qui figurent dans la déclaration commune. Après la rencontre catholico-orthodoxe de Fribourg en 2017, celle de Vienne en 2018, de Moscou en 2019, c’est Rome qui accueille cette année l’évènement commémoratif sur le thème des Saints. Le métropolite Hilarion, président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou est attendu dans la capitale italienne. Il sera reçu en audience par le Pape François jeudi 13 février mais avant cela il rencontrera le cardinal Kurt Koch.

Le président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens revient sur les fruits de la rencontre à la Havane, il y a quatre ans. Il met en particulier en exergue le pèlerinage des reliques de Saint-Nicolas à Moscou et à Saint-Pétersbourg, vénéré par des millions de fidèles en 2017. Les orthodoxes et les catholiques de Russie avaient alors afflué en grand nombre pour vénérer les reliques. En général, les saints faisaient partie des éléments de connexion forts entre les Églises orthodoxe et catholique russes, souligne Koch.

Le culte des saints, un moteur pour le rapprochement oecuménique

«Lorsque nous avons décidé de tenir la réunion de cette année à Rome, j'ai dit que nous devrions la consacrer au thème des saints. Ce n'est pas parce que Rome est une ville particulièrement sainte, mais parce que de nombreux saints ont vécu ici, ceux de l'Église indivise, qui unissent l'Orient et l'Occident. De plus, la sainteté est un thème qui aide à l'œcuménisme», se réjouit le cardinal Koch.

Contrairement à certains colloques théologiques dont la portée est plus académique et spécialisée, la conférence de ce mercredi n'est pas un événement pour quelques-uns, mais vise à inviter tout le monde à réfléchir sur le sens de la sainteté.

«C'est très beau quand les chefs d'Église se rencontrent. Il est également absolument nécessaire que les théologiens discutent des questions théologiquement controversées, mais la vénération des saints est une façon particulière d'impliquer les fidèles. Cela devrait se faire précisément dans le cadre du dialogue œcuménique, qui me semble très important», explique le président du Conseil pontifical pour l’Unité des chrétiens.

Entretien avec le cardinal Koch

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11 février 2020, 18:56