Une vue sur Jérusalem, 04.01.2020 Une vue sur Jérusalem, 04.01.2020 

Le Saint-Siège redit son soutien aux «solutions négociées» au Moyen-Orient

Dans une intervention lors d’un débat du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur “la situation au Moyen-Orient, incluant la question palestinienne”, Mgr Fredrik Hansen, chargé d’affaires du Saint-Siège auprès de l’ONU, a rappelé les récentes prises de position du Pape François à propos de différents conflits que connaît cette région.

Mgr Fredrik Hansen a d’abord fait part de l’«inquiétude» du Saint-Père pour le Moyen-Orient, «où depuis le début de cette année, des nouvelles inquiétantes continuent d'arriver». De «l'aggravation des tensions entre l'Iran et les États-Unis aux crises en Irak et au Liban», la situation ne cesse en effet de se dégrader, «préparant le terrain pour un conflit plus vaste que nous voudrions tous éviter», comme le disait François dans son discours de vœux au corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, le 9 janvier dernier. 

De Damas à Jérusalem, en passant par le Yémen

Ainsi, a insisté le chargé d’affaires du Saint-Siège auprès de l’ONU, «il est de la plus haute importance que le soutien et l'engagement de la communauté internationale entretiennent la flamme du dialogue et que ces défis soient abordés avec une approche holistique». Quelques exemples ont ensuite été mis en relief.

La Syrie d’abord, à propos de laquelle le Saint-Père a affirmé le 9 janvier dernier qu'un engagement ferme et efficace est nécessaire pour contrecarrer «la chape de silence qui risque de s'abattre sur la guerre qui a dévasté [le pays] au cours de la dernière décennie». Il est urgent «de concevoir des solutions appropriées et clairvoyantes capables de permettre au peuple syrien bien-aimé, épuisé par la guerre, de retrouver la paix et d'entamer la reconstruction du pays», avait plaidé le Pape.

Concernant le Yémen, François avait mis en garde contre «le silence et l'indifférence», qui risquent d’enfoncer un peu plus un pays qui «connaît l'une des plus graves crises humanitaires de l'histoire récente».

Enfin, Mgr Hansen a évoqué Jérusalem, appelée à être un «lieu de rencontre et symbole de coexistence pacifique, où se cultivent le respect réciproque et le dialogue», comme le rappelaient le Pape et le roi du Maroc Mohammed VI dans une déclaration commune le 30 mars dernier.

Pour un dialogue «ouvert et constructif»

Par ailleurs, devant le corps diplomatique, le Saint-Père avait réitéré «l'urgente nécessité pour l'ensemble de la communauté internationale de reconfirmer, avec courage et sincérité, et dans le respect du droit international, son engagement à soutenir le processus de paix israélo-palestinien»

Enfin, Mgr Hansen a assuré la communauté internationale «de l'engagement indéfectible du Saint-Siège en faveur de la paix et de son soutien à toutes les initiatives qui s'efforcent de faire progresser les solutions négociées». Il a encouragé chaque partie «à promouvoir un dialogue ouvert et constructif» fondé sur les principes sur lesquels l’ONU a été fondée, il y a 75 ans.

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23 janvier 2020, 11:50