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Mgr Gugerotti, ici lors d'un entretien avec le Pape François en janvier 2019. Mgr Gugerotti, ici lors d'un entretien avec le Pape François en janvier 2019. 

Le nonce apostolique en Ukraine souhaite encourager le dialogue

Mgr Claudio Gugerotti commente avec des mots de remerciements la prière du Pape François au terme de l’Angélus de dimanche, pour le succès de la rencontre entre les dirigeants de l’Ukraine, de la Russie, de la France et de l’Allemagne organisé ce lundi à Paris. Il revient sur la situation de la population et les espérances que le dialogue se transforme en une volonté réelle de paix.

Gabriella Ceraso – Cité du Vatican

La situation en Ukraine est encore très difficile, la population souffre de la pauvreté et désire la paix. Les visites accomplies sur le territoire par le nonce apostolique, Mgr Claudio Gugerotti, le pousse à encourager à l’ouverture de toutes les portes possibles pour une sortie du conflit :

«La perception que nous avons eu ces dernières années, et que nous continuons à avoir, c’est celle d’une extrême proximité du Pape François vis-à-vis de l’Ukraine. Naturellement, à travers ces moyens qui sont propres à son pontificat et à sa charge : la grande contribution économique pour les pauvres engendrés par la guerre, et ces appels fréquents à bien exploiter les occasions de paix. Il s’agit donc d’un geste inséré dans une chaîne d’or de ce magistère du Pape, qui fait beaucoup de bien au cœur des Ukrainiens qui souvent se sentent seuls, un peu abandonnés, un peu mis de côté. Et ce souvenir constant au monde de la part de la voix du Pape est certainement pour eux une grande consolation.

Quel espace reste-il au dialogue, et quels fruits peut-il porter?

Certains pas ont été faits ces derniers temps, et ce sont des pas courageux de volonté de paix, parce que l’espace de dialogue, on le trouve quand on veut. Si on parle de dialogue mais que l’on pense à fermer portes et fenêtres, évidemment le dialogue est seulement une excuse. Si au contraire on fait des pas et que les pas ouvrent une voie, alors cela devient une volonté. Naturellement, cela dépend de toutes les parties, dont il faut que cette volonté de paix soit partagée, et que, dans ce cas, elle soit aussi accompagnée par certaines puissance européennes, importantes.

Il y a un espace. Mais en même temps, évidemment, en Ukraine, il y a des secteurs qui manifestent une peur qu’il puisse y avoir des signes de faibles, une concession… Moi je n’aurais pas peur de ces choses, parce que je suis sûr qu’aucun des Ukrainiens ne trahira l’Ukraine. Je crois que tous les espaces possibles doivent être ouverts. Naturellement, tout ceci advient seulement si nous sommes ouverts à une volonté supérieure qui nous guide et à un idéal qui se fonde sur la bonté miséricordieuse de Dieu : c’est pour ceci que le Pape invite constamment à la prière, qui est l’arme la plus forte que nous avons, pour le dialogue…

Une pensée pour la population : comment est-elle en train de vivre cette période de l’Avent, qui est donc une période qui devrait être la préparation à une fête?

La période de l’attente de Noël est l’une des plus fécondes, parce que les cœurs s’ouvrent à l’espérance, aussi de l’impossible. Et là s’infiltre le désir que finisse, une fois pour toutes, cette catastrophe qui frappe le cœur ukrainien d’une manière très forte. Moi je me rend souvent aussi dans les zones occupées et je dois dire que, d’un bout à l’autre, la souffrance est extrêmement forte, dans les personnes simples. Tous sentent que le Pape est la voix d’une autorité morale qui se préoccupe seulement du bien et n’a pas d’autre objectif.»

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09 décembre 2019, 12:37