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Des représentants des ONG de défense de l'environnement devant le tribunal administratif de Paris, le 14 mars 2019. Des représentants des ONG de défense de l'environnement devant le tribunal administratif de Paris, le 14 mars 2019.  

L’État français attaqué en justice par des ONG pour «inaction climatique»

À la veille de la grève pour le climat, organisée par des étudiants du monde entier, quatre associations - Oxfam France, Greenpeace, Notre Affaire à tous et la Fondation Nicolas Hulot - ont déposé un recours contre l'État Français pour manquements à son obligation d'action contre le dérèglement climatique.

Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican

Cette initiative, inédite en France, vise à faire sanctionner l'État pour «carence fautive». Les ONG dans leur recours, devant le tribunal administratif de Paris, demandent au juge de reconnaître les «manquements» de l'Etat et «d'enjoindre au Premier ministre et aux ministres compétents d'y mettre un terme».

Les auteurs de «l'Affaire du siècle», à l'origine de la pétition rassemblant plus de 2 millions de signatures, ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure, se déclarant insatisfaits de la réponse du gouvernement français à une demande préalable envoyée en décembre dernier. Ils déplorent l’absence d’ambition face aux enjeux climatiques et le manque d’engagement du gouvernement français à plusieurs niveaux: transition énergétique, transports publics, mobilité douce.

Une attaque en justice alors que s’ouvrait le «One Planet summit»

En réponse à cette action des ONG, Emmanuel Macron a estimé que «ce n'est pas le peuple contre le gouvernement. C'est nous tous qui devons bouger, les gouvernements, les grandes entreprises, les citoyens». Le président Français s’exprimait depuis Nairobi, en plein sommet sur le climat, le «One Planet summit». Une rencontre, coprésidée par la France, qui après Paris et New York, se tenait donc pour cette troisième édition au Kenya.

Depuis Nairobi, le Chef de l’État français a appelé à placer l'environnement au cœur des choix économiques. Dominique Bourg, professeur à l’université de Lausanne, Faculté des géosciences et de l'environnement revient sur les enjeux du «One Planet summit» et sur le recours en justice contre l’État français déposé par quatre ONG.

Interview de Domnique Bourg

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14 mars 2019, 18:03