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Le cardinal Parolin s'exprimant devant les évêques de Pologne, le 13 mars 2019. Le cardinal Parolin s'exprimant devant les évêques de Pologne, le 13 mars 2019. 

Le cardinal Parolin exhorte la Pologne à ne pas oublier ses racines chrétiennes

Le Secrétaire d’État du Saint-Siège est à Varsovie pour le 100e anniversaire de la nonciature apostolique et de la création de la conférence épiscopale polonaise.

Dans son discours prononcé dans le cadre de la 382e assemblée plénière des évêques polonais, le cardinal Pietro Parolin a rappelé que leur assemblée inaugurale en 1919 avait été présidé par Mgr Achille Ratti, le futur Pie XI, qui fut envoyé en Pologne par son prédécesseur Benoît XV en tant que visiteur apostolique puis nonce apostolique, devant l’un des premiers diplomates étrangers en poste auprès de la jeune République polonaise qui venait d’obtenir son indépendance. S’appuyant sur cette longue relation de proximité entre le Saint-Siège et la Pologne, le cardinal Parolin a expliqué que «l’unité avec le Pape garantit la liberté face aux puissances du monde et aux groupes d’intérêts particuliers. Elle assure l’ouverture à l’Église universelle, mais aussi la pleine catholicité, en évitant le danger de se renfermer en soi-même ou d’être exploités par quelque faction politique ou nationaliste», a-t-il souligné.

En faisant l’éloge du lien traditionnel de l’Église polonaise avec le Saint-Siège, crucial pour sa survie durant les régimes totalitaires, le cardinal Parolin a exhorté les évêques à «soutenir cet héritage, en le préservant et en le renforçant, de façon à ce que l’identité chrétienne de la Pologne n’ait pas seulement un passé et un présent, mais aussi un futur».

Ne pas oublier les racines chrétiennes de l’Europe

Dans son discours, le Secrétaire d’État du Saint-Siège a ensuite observé que l’Europe risque «d’oublier ses racines chrétiennes» et de perdre cette unité continentale atteinte au prix fort, face aux «influences croissantes de la pensée individualiste, nationaliste et séparatiste». «Les Polonais doivent essayer de s’engager dans un dialogue de vérité et à respecter la dignité de l’autre, en se différenciant l’un de l’autre sans devenir ennemis», a expliqué le cardinal Parolin en citant un discours de saint Jean-Paul II aux évêques polonais en 1993. «L’Europe a besoin d’un témoignage chrétien, d’un authentique exemple d’un foi vivante, mais aussi d’unité nationale et d’accueil, d’ouverture et d’un respect plein pour les autres».

Mercredi après-midi, le cardinal Parolin a concélébré une messe pour le 6e anniversaire de l’élection du Pape François, dans la basilique de la Divine Providence à Varsovie, avec le nonce apostolique en Pologne, Mgr Salvatore Pennachio, et le cardinal Kazimierz Nycz, en présence de représentants du gouvernement.

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14 mars 2019, 16:57