Dans les coulisses du service d’honneur de la Garde suisse pontificale

Comment se déroule l’accueil des personnalités officielles reçues en audience par le Saint-Père ? Les détails de ce protocole séculaire, également appelé «service d’honneur» , sont exposés dans le nouveau clip de la série «1506 - La Garde suisse se présente».

Levée de drapeaux et piquets d’honneur. Ainsi commence le rituel d’accueil des diverses personnalités politiques, religieuses et institutionnelles reçues par le Pape en audience.

Le respect du protocole

Dans ce clip vidéo réalisé par Vatican Media, l’on retrouve la coutume du drapeau. Celui du Vatican et du pays invité sont hissés sur la façade du Palais apostolique qui donne sur la cour Saint-Damase. Une sorte de premier signe d’accueil de l’invité par les autorités vaticanes. 

Les honneurs militaires sont rendus par douze gardes dirigés par un sergent.

Une deuxième garde d'honneur, composée de huit hommes, présente, elle, les armes à l’intérieur du Palais en salle Clémentine, lors du passage de la délégation invitée vers la bibliothèque où se tiennent les audiences avec le Pape.

Un honneur suisse

Ce protocole a été filmé pour les besoins du clip, à l’occasion de la visite du président de la Confédération helvétique, Alain Berset, le 12 novembre dernier. Le président helvète s’était alors rendu à la Caserne de la Garde pontificale afin d’en remercier ses soldats pour leur service au Souverain pontife, ainsi que pour leur apport au rayonnement de la Suisse.

Ce nouvel épisode vidéo après celui publié pour Noël sera suivi de dix autres épisodes consacrés aux différentes activités de ces hallebardiers chargés de la sécurité des Papes depuis le 22 janvier 1506. Nous fêtons ainsi aujourd’hui la 513ème année d’existence de cette armée pontificale et pacifique. 

Au service des Papes depuis 500 ans

La Garde suisse a été appelée par le Pape Jules II (Giuliano della Rovere 1443-1503) qui demanda à la Diète suisse de lui fournir un corps de deux cents soldats permanent pour sa protection. Les mercenaires suisses étaient alors les plus réputés d’Europe.

En mémoire de cette anniversaire pluriséculaire, une messe sera célébrée ce 22 janvier 2019 à 18heures en l'église Sainte-Marie-de-la-Pitié dans le cimetière des Teutoniques, jouxtant la basilique Saint-Pierre et la salle Paul VI entre les murs du Saint-Siège.

Les sépultures de nombreux gardes suisses s’y trouvent, notamment ceux tombés au combat pendant le sac de Rome de 1527 qui vit s’opposer les troupes de l’empereur Charles Quint à celle des États pontificaux, alliées au royaume de France et à différents duchés et républiques italiennes (Venise, Gênes, Florence).

De nouveaux casques 3D

Cinq siècles plus tard, l’heure est à la commémoration. Pour l'occasion, les gardes suisses porteront de nouveaux casques synthétiques noirs ASM fabriqués en Suisse à l'aide d'une imprimante 3D.

Une petite réception aura ensuite lieu à la Caserne des gardes en compagnie d’un membre de l’ordre de Saint-Jean de Dieu («Fatebenefratelli» en italien) de la Pharmacie du Vatican, en vue «d’une meilleure amitié et collaboration» entre les différentes instances du Saint-Siège.

Devenir garde suisse

La nationalité suisse est une condition pour pouvoir entrer dans la Garde. L’âge d’entrée est compris entre 19 et 30 ans. Les candidats entrant dans le Corps de la Garde suisse pontificale doivent avoir été déjà soumis à des examens médicaux en Suisse, puis doivent se soumettre à un rigoureux examen médical qui inclut également un test psychologique. Avoir fini son école de recrue avec succès fait aussi partie des conditions à remplir. 

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22 janvier 2019, 12:19