La Salle de Presse du Saint-Siège, lors d'un briefing au début du Synode. La Salle de Presse du Saint-Siège, lors d'un briefing au début du Synode. 

Point presse: le Synode a permis de sentir la force de l’Esprit Saint

Ce Synode a été un moment de grâce, pour les pères synodaux qui ont participé au briefing ce vendredi 26 octobre.

Amedeo Lomonaco – Cité du Vatican

L’espérance est que ce qui a été affirmé par les jeunes et par les évêques au sujet des situations de souffrances et d’injustices dans les peurs trouve un écho dans la sphère publique. «Je souhaite qu’il y ait une voix aussi forte pour dire au monde politico-économique combien d’injustices il y a dans le monde», a expliqué le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne et président de la conférence épiscopale autrichienne, lors du point presse sur les travaux du Synode.

De l’écoute au discernement

«Le chemin synodal est celui du discernement», a affirmé le cardinal autrichien. «À la fin, le Pape va parler, comme il a déjà parlé. Mais d’abord vient l’écoute.» «Le Synode est un grand signe, j’espère donc qu’il sera vu, écouté et transmis.». Il a rappelé en particulier ce que lui avait dit un jeune africain provenant d’un pays secoué par la guerre civile : «L’Église est notre unique espérance, un lieu d’accueil et de compréhension où nous pouvons nous sentir à la maison.»

Pour Mgr Eamon Martin, archevêque d’Armagh et président de la conférence épiscopale irlandaise, le Synode a été «un moment de grâce» dans lequel ont été entendues «la présence et la force de l’Esprit Saint». Maintenant, a-t-il observé, cette force et cette joie doivent être transmises dans les différents diocèses. «Quand je retournerai dans mon pays, je devrai être un ambassadeur du Synode». «L’Église, a donc souligné le primat d’Irlande, doit s’adresser à tous les jeunes du monde.» «Elle veut travailler avec les jeunes, et pas seulement pour les jeunes.» «Je retourne à la maison, a conclu Mgr Martin, avec l’idée que les jeunes seront les agents de l’évangélisation.»

Au briefing, l’Afrique était représentée par Mgr Anthony Muheria, archevêque de Nyeri (Kenya). «Nous espérons que de ce Synode puisse jaillir une nouvelle flamme en mesure d’enthousiasmer les jeunes.» Pour lui, cette expérience a été comme l’écoute d’un «merveilleux orchestre», peut-être un peu désordonné au début, mais que l’Esprit Saint a ensuite «guidé vers une grande symphonie».

Sur la même ligne, Mgr Figaredo, préfet apostolique de Battambang, au Cambodge, a expliqué qu’une «nouvelle énergie» arrive du Synode. «Certainement, le Synode a dans son propre cœur les jeunes, la vocation, le discernement, et donc nous aurons une nouvelle énergie pour les jeunes parmi les jeunes.» «Nous espérons que l’Église en sorte rajeunie, mais c’est l’Esprit Saint qui nous guidera.»

Que les jeunes ne soient pas spectateurs

Erduin Alberto Ortega Leal, jeune auditeur et membre de la Communauté de Sant’Egidio à Cuba, a souligné que «dans l’Église les jeunes ne doivent pas être considérés comme des spectateurs mais comme de vrais protagonistes». «Le monde, a-t-il ensuite souligné, est affligé par des nombreux problèmes. Mais ce monde est concentré surtout sur le présent. Les jeunes, au contraire, ont besoin de regarder le futur.» «Le Synode nous a donné l’opportunité d’écouter et d’être écoutés.»

Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la Communication, a rappelé que demain sera lu le document final, qui sera voté paragraphe par paragraphe. Le texte «nécessitera une majorité qualifiée pour l’approbation».

Paolo Ruffini a par ailleurs précisé qu’un spectacle était organisé ce vendredi soir par les jeunes auditeurs qui ont participé au Synode, qui remettront au Pape un message de remerciement pour ces plus de trois semaines d’échanges.

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26 octobre 2018, 18:59