Le point presse Synode du 17 octobre 2018. Le point presse Synode du 17 octobre 2018. 

Point presse: le Synode est un témoignage de fraternité ecclésiale

Le point presse quotidien de ce mercredi 17 octobre s’est tenu notamment en présence de l’abbé général des cisterciens, du prieur de Taizé et de l’évêque de Reykjavik, en Islande.

Alessandro Di Bussolo – Cité du Vatican

«Pour de nombreux pères synodaux grandit le désir de participer au Synode non pas comme rédacteurs d’un texte, mais comme témoins d’un évènement, qui n’est pas un parlement.» Le père Mauro Lepori, abbé général de l’Ordre cistercien, qui représente le monde monastique dans ce Synode, a expliqué que cet «évènement de communion» doit prévaloir en lui-même sur «la préoccupation de créer un texte». «C’est vraiment une expérience d’Église, un témoignage de fraternité ecclésiale», a-t-il expliqué. Les évêques diocésains eux-mêmes doivent être «éduqués dans l’écoute de leur troupeau», qui ne veut pas trop de filtres pour pouvoir parler avec son pasteur.

Frère Alois : on a peu parlé de l’œcuménisme

Frère Alois, prieur de la Communauté œcuménique de Taizé, a évoqué le «ministère de l’écoute» qui est essentiel vis-à-vis des jeunes, et qui peut être exercé par des laïcs. «À Paris, il y a déjà des églises ouvertes, avec des personnes disponibles pour l’écoute. Elles restent à la disposition à la fin de la messe, comme un premier contact, avec celui qui demande de l’aide et veut partager une souffrance ou aussi une joie.» Les paroisses devraient être des communautés accueillantes dans lesquelles on prie ensemble et dans lesquelles les jeunes voient que l’Évangile est quelque chose de concret. Frère Alois remarque par ailleurs que de nombreux jeunes aiment prier avec ceux venant d’autres confessions chrétiennes, et il regrette que cette dimension œcuménique ait été peu prise en compte dans le Synode pour le moment.

Toutefois, il a souligné l’apport des délégués fraternels issus des autres Églises, qui ne sont pas de simples spectateurs mais des participants actifs, notamment dans les cercles mineurs. Le pasteur vaudois Marco Fornerone, délégué de la Communion mondiale des Églises réformées, a exprimé son intérêt pour les questions abordées au Synode, notamment au sujet de la réflexion vécue sur le rapport entre l’Église et le monde, et sur la nécessité de repenser le langage avec lequel l’Église s’adresse au monde.

Mgr Tencer : les jeunes veulent lire la Bible sur le smartphone

L’évêque de Reykjavik, Mgr David Tencer, un frère capucin de nationalité slovaque, a expliqué que «sans le numérique, en Islande nous serions perdus», en précisant qu’il organisme le catéchisme via Skype, qui est le meilleur moyen de réunir des paroissiens distants de plusieurs centaines de kilomètres. «Mes jeunes préfèrent charger la Bible sur le smartphone plutôt que de la lire sur le papier. L’Église avance, aussi grâce au monde numérique», qui ne constitue donc pas une décadence mais une nouvelle chance pour l’évangélisation.

Le préfet du Dicastère pour la Communication, Paolo Ruffini, a expliqué que le thème de l’accompagnement par la voie du numérique est un sujet central de ce Synode, et que les participants relèvent la nécessité de développer ces opportunités avec «liberté, prudence et responsabilité», et de les développer «d’une manière plus structurée, avec une plateforme plus officielle».

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17 octobre 2018, 19:08