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La pharmacie du Vatican est installée dans l'enceinte du Saint-Siège depuis la fin du XIXème siècle. La pharmacie du Vatican est installée dans l'enceinte du Saint-Siège depuis la fin du XIXème siècle. 

Des parfums d’or, d’encens et de myrrhe à la pharmacie du Vatican

De nouvelles essences vont embaumer les comptoirs de la pharmacie du Vatican. L’institution d’apothicaires née au XIXème siècle lance une gamme de parfums à base des précieux produits des Rois Mages: l’or, l’encens et la myrrhe.

Delphine Allaire - Cité du Vatican

«Le parfum et l'encens réjouissent le cœur». Ces paroles du Livre des Proverbes dans l’Ancien Testament ont clairement inspiré la ligne de parfum élaborée par les religieux de l’ordre des Fatebenefratelli, propriétaire de la pharmacie vaticane. Cette gamme regroupe ainsi les fragrances de Gaspard, Melchior et Balthazar, l’or, l’encens et la myrrhe, mais aussi celle de la «rose mystique».

Ces nouveaux parfums sont le résultat de recherches visant à faire revivre et redécouvrir leur rôle dans le contexte de la vie chrétienne. Par conséquent, la pharmacie du Vatican a cherché à redécouvrir les anciens parfums mentionnés dans les Saintes Écritures en retraçant leurs plantes d’origine.

Ainsi, des arômes de cannelle, des senteurs d’aloès, de safran, de roses, géranium, bergamote ou de bois de santal jaillissent de ces nouveaux flacons, inspirés des traditions méditerranéennes et de Terre Sainte.

Des influences à la croisée du sacré et de la nature, à mi-chemin entre «divinité et humanité», qui transmettent des sensations invitant aussi à la réflexion, relève L’Osservatore Romano.  

Il convient de noter qu’une longue tradition relie les mystiques aux parfums, en commençant par la Vierge Marie, souvent appelée «Rose mystique» dans les textes religieux médiévaux. Mais également par les extases des dizaines de saints, qui comme Padre Pio, évoquent à chaque fois lors de ces moments, un intense arôme de rose, de violette et de jasmin.

La pharmacie du Vatican qui tient ses quartiers près de la Cour Saint-Damase a une histoire intéressante. Encore simple armoire à médicament en 1874, l’ordre religieux des Fratebenefratelli («Faites du bien, mes frères») en fait une apothèque à la fin du siècle. Cet ordre avait été créé au XVIème siècle par Giovanni Ciudad, un andalou canonisé en 1900 sous le nom de Jean de Dieu, saint patron des malades, des hôpitaux et des infirmiers. Depuis 1989, le lieu est devenu une parapharmacie, où travaillent également des laïcs diplômés dans ce domaine.

La pharmacie du Vatican est ouverte au grand public, à la différence des autres magasins situés dans l’enceinte du Saint-Siège.

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22 août 2018, 18:09