Mgr Henryk Hoser, archevêque émérite de Varsovie-Praga. Mgr Henryk Hoser, archevêque émérite de Varsovie-Praga. 

Mgr Hoser: beaucoup de pèlerins rencontrent le Christ à Medjugorje

Nommé par le Pape François le 31 mai visiteur apostolique à Medjugorje, Mgr Hoser, lors de la messe d’inauguration de son ministère, a déclaré que la dévotion populaire dans ce lieu mettait le Christ au centre.

Sergio Centofanti – Cité du Vatican

L’archevêque polonais Henryk Hoser a présidé ce dimanche une messe solennelle marquant l’ouverture officielle de son ministère de visiteur apostolique à caractère spécial pour la paroisse de Medjugorje. De nombreux fidèles étaient présents, ainsi que le nonce apostolique en Bosnie-Herzégovine, Mgr Luigi Pezzuto, et le provincial des franciscains, frère Miljenko Steko.

Envoyé par le Pape à Medjugorje

«Le Pape François m’a envoyé à Medjugorje parce que le soin pastoral exige d’assurer un accompagnement stable et continu» de cette communauté paroissiale «et des fidèles qui s’y rendent en pèlerinage». En s’appuyant sur la première lecture de ce 16e dimanche du temps ordinaire, dans laquelle Jérémie dit : «Quel malheur pour vous, pasteurs !
Vous laissez périr et vous dispersez les brebis de mon pâturage»
, Mgr Hoser a déclaré : «Le Saint-Père, pasteur universel de l’Église, considère comme siennes les paroles du prophète. Il nous envoie là où vivent les gens, là où les fidèles se rassemblent en cherchant la lumière du salut». Et en se référant à l’Évangile, il a souligné que «le Seigneur nous donne un exemple incomparable et un modèle missionnaire», parce qu’il montrait de la compassion pour les nombreuses personnes qui le suivaient «comme des brebis qui n’ont pas de berger».

Mêmes «les lointains» viennent à Medjugorje

L’archevêque polonais a rappelé que Medjugorje reçoit des pèlerins de près de 80 pays du monde, parfois venus d’autres continents. Pour parcourir de si nombreux kilomètres, «il faut avoir une motivation ferme et décisive», a-t-il souligné, «Mais la parole “lointains” signifie encore une autre chose : elle signifie une situation existentielle de beaucoup qui se sont éloignés de Dieu, du Christ, de leur Église et de la lumière qui donne un sens à la vie, pour l’orienter et lui donner un objectif vital digne, qui vaut la peine d’être vécu.»

Les fidèles de Medjugorje, témoins de 37 ans de grands évènements

«Cette mission, a poursuivi Mgr Hoser, concerne également non seulement les lointains, mais aussi les proches. Ceci aussi dans un double sens : proches parce qu’ils habitent depuis des générations ce lieu et territoire ; proches parce qu’ils sont des paroissiens de Medjugorje ; proches parce qu’ils sont depuis 37 ans les témoins de nombreux évènements de cette région. Dans un autre sens, sont proches aussi tous ceux qui vivent une foi ardente et chaleureuse, qui veulent être en contact intime et reconnaissant avec le Seigneur ressuscité et miséricordieux.»

À Medjugorje pour rencontrer le Christ et sa Mère

Mgr Hoser a donc posé cette question fondamentale : «Pourquoi tellement de gens se rendent chaque année à Medjugorje ? La réponse qui s’impose est celle-ci : ils viennent pour rencontrer quelqu’un, pour rencontrer Dieu, rencontrer le Christ, rencontrer Sa Mère. Et ensuite pour découvrir la route qui conduit au bonheur de vivre dans la maison du Père et de la Mère ; et enfin pour découvrir la route mariale comme la plus certaine et la plus sûre. C’est la route du culte marial qui se célèbre depuis et qui  tient une place très noble dans l’ensemble du culte sacré, où se rencontrent le faîte de la sagesse et le sommet de la religion et qui constitue donc une tâche primordiale du Peuple de Dieu», a déclaré Mgr Hoser en reprenant les termes de l’exhortation apostolique de Paul VI Marialis Cultus.

À Medjugorje, un culte christocentrique

«Il s’agit vraiment, a-t-il précisé, d’un culte christocentrique, parce que comme le disait Paul VI, il tire son origine et son efficacité du Christ, il trouve son expression complète dans le Christ et par le moyen du Christ, dans l’Esprit, il conduit au Père.»

La dévotion à Medjugorje se fait selon la doctrine

Le Concile Vatican II, a-t-il observé, souligne avec force que «les différentes formes de dévotion envers la Mère de Dieu, que l’Église a approuvé  les formes diverses de piété envers la Mère de Dieu, que l’Église approuve, maintenues dans les limites d’une saine doctrine orthodoxe», selon les termes de la Constitution Lumen Gentium, doivent se développer dans un harmonieuse subordination au culte du Christ, et avoir le Christ comme point de référence naturel et nécessaire. «Telle est la dévotion populaire à Medjugorje : au centre la Sainte-Messe, l’adoration du Saint-Sacrement, une fréquentation massive du sacrement de la pénitence, accompagnées par d’autres formes de piété : le rosaire et le Chemin de Croix qui font que les pierres des sentiers, d’abord rugueuses, deviennent lisses.»

La Reine de la Paix

«Medjugorje, a déclaré le visiteur apostolique, nous offre le temps et l’espace de la grâce divine par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu et Mère de l’Église, vénérée ici avec l’appellation de “Reine de la Paix”». «Le monde a tellement besoin de paix, a déclaré Mgr Hoser : la paix dans le cœur de chacun, la paix dans la famille, la paix sociale et la paix internationale, tellement désirée par tous, spécialement par les citoyens de ce pays, si éprouvé par la guerre des Balkans. Promouvoir la paix signifie construire une civilisation fondée sur l’amour, sur la communion, sur la fraternité, sur la justice, et donc sur la paix et la liberté. Que la Madonne, Mère du Prince de la Paix annoncé par les Prophètes soit notre Protectrice, notre Reine et notre Mère.»

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23 juillet 2018, 18:18