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Des réfugiés et des migrants lors d'une manifestation dans le centre de détention de la Moria sur l'ile grecque de Lesbos,  le 14 novembre 2017. Des réfugiés et des migrants lors d'une manifestation dans le centre de détention de la Moria sur l'ile grecque de Lesbos, le 14 novembre 2017. 

Une journée pour le bien-être des enfants migrants et réfugiés

Réunis le 21 février 2018 au siège des Nations Unies à New York, des groupes catholiques de la société civile et du Saint-Siège ont organisé une journée de réflexion sur le sort des enfants de migrants et de réfugiés. L’objectif: éviter la case prison pour les mineurs non accompagnés.

Marine Henriot - Cité du Vatican 

«Il faut agir dans l'intérêt des enfants, et ce, indépendamment de leur statut de réfugié légal ou illégal», tel est le message répété hier par les envoyés du Saint-Siège aux Nations Unies à New-York. L'événement, intitulé «Mettre fin à la détention des enfants migrants et réfugiés» était organisé conjointement par la Commission Catholique Internationale des Migrations, le Centre des Études migratoires, Caritas International et les évêques américains des services du département des réfugiés.

Les besoins de l’enfant en priorité

Une journée pour alerter sur le mal que la case prison peut faire à des enfants migrants ou réfugiés.

«Nous savons maintenant à quel point la détention peut blesser les enfants, les arrestations de mineurs ne sont jamais dans leur intérêt», a rappelé le représentant du Vatican aux Nations Unies, Mgr Bernardito Auzza. Et «non plus dans l'intérêt des États» s’est-il empressé d’ajouter, car la détention coûte cher, et ne décourage pas les volontés de migrations, a-t-il expliqué.  

Si l'intérêt des enfants n’est pas le même selon les pays et les cultures, concède le père Michael Czemy ensuite à la tribune, le sous-secrétaire de la section migrants et réfugiés du Saint-Siège insiste: il faut développer des alternatives à la prison, par exemple en mettant en place des tuteurs, et en examinant chaque cas individuellement.

Prendre exemple sur ses voisins

Concrètement, les représentants du Saint-Siège invitent les autres États à regarder de plus près le cas italien. En 2016, 26 000 mineurs non accompagnés sont arrivés sur les côtes italiennes. En avril 2017, le gouvernement a mis en place une nouvelle législation: les enfants qui arrivent sans leurs parents ne seront pas renvoyés, et ils devraient pouvoir profiter d’une famille d’accueil chez des volontaires formés. Parallèlement, des agents d’accueils essaient de retrouver les proches des enfants afin de réunir la famille, dans le pays d’origine ou dans un pays-tiers.

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22 février 2018, 09:48