Le siège de l'Union africaine à Addis Abeba en Éthiopie, où se tient le 30ème sommet de l'Union africaine, le 29 janvier 2018. Le siège de l'Union africaine à Addis Abeba en Éthiopie, où se tient le 30ème sommet de l'Union africaine, le 29 janvier 2018. 

Le Saint-Siège encourage l’Union africaine dans son combat contre la famine

À Addis Abeba en Éthiopie s’est ouvert, dimanche 28 janvier, le 30ème sommet de l’Union africaine (UA) avec le soutien de la FAO. Par l’intermédiaire d’une lettre du cardinal Pietro Parolin, le Saint-Siège a réaffirmé son soutien à une croissance accélérée de l’agriculture pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie sur le continent.

Delphine Allaire – Cité du Vatican

Dans une lettre adressée à Alpha Condé, président guinéen qui assure la présidence tournante de l'Assemblée de l'Union africaine (UA) avant de la céder au Rwanda, le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège a déclaré être conscient que de nombreux facteurs déterminaient l’«engagement d’éradiquer la faim d'ici 2025».

Pour une prospérité partagée en Afrique

Cet engagement avait été pris en juin 2014, lors de l’adoption de la Déclaration de Malabo, par les membres de l’UA, en faveur d’une croissance et transformation accélérée de l’agriculture pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie.

Cet objectif est néanmoins déterminé entre autres par le changement climatique et ses effets sur les activités agricoles, ainsi que par l'augmentation des conflits, déstabilisant de vastes zones du continent, a relevé le cardinal Parolin avant de s’interroger: «Nous devons nous demander quel rôle joue le manque de solidarité dans cette situation tragique dans laquelle des millions de vies sont en jeu».

La dignité humaine, cœur du partage des ressources

La situation de plus en plus difficile en Afrique exige une attention et une coopération renouvelées en faveur des peuples qui, pour diverses raisons, ne peuvent pas satisfaire leurs besoins humains fondamentaux. La dignité de toute personne humaine exige la détermination de tous, en particulier sur les principes de justice distributive et sur un partage stratégique des ressources. La situation est urgente: «Les affamés ne peuvent plus attendre et ne doivent pas se contenter d'une action inadéquate», a alerté le Secrétaire d’État.

Le retour à l’esprit de la Déclaration de Malabo

Dans un tel contexte, le Pape François encourage le retour à l'esprit de la Déclaration de Malabo, a précisé le cardinal Parolin.

Cette déclaration appelle tout particulièrement à une action renouvelée pour libérer les peuples africains de la menace de la faim par l'agriculture et la production alimentaire afin que tous, profite des abondantes ressources de la création; et ce, grâce à une coopération efficace entre les gouvernements africains et les organisations intergouvernementales ou non-gouvernementales.

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29 janvier 2018, 15:25