Le Pape François avec un travailleur à Cagliari, le 22 septembre 2013. Le Pape François a dénoncé à de nombreuses reprises le système économique mondiale. Le Pape François avec un travailleur à Cagliari, le 22 septembre 2013. Le Pape François a dénoncé à de nombreuses reprises le système économique mondiale. 

Le cardinal Turkson défend la dignité des travailleurs devant des syndicats

Une conférence internationale d’organisations syndicales s’est ouverte ce jeudi 23 novembre 2017 au Vatican. Organisée par le Dicastère pour le service du développement humain intégral pendant deux jours, elle a pour thème: «De Popolorum Progressio a Laudato si’. Le travail et le mouvement des travailleurs au centre du développement humain intégral, soutenable et solidaire. Pourquoi le monde du travail continue à être la clé du développement dans le monde globale?».

La promotion d’un travail digne, y compris avec la collaboration des syndicats, sera au cœur des discussions. Elle a aussi été au centre du discours du cardinal Peter Turkson. Dénonçant à la suite du Pape la place centrale de l’argent dans le système économique, au dépend de celle des travailleurs, le préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral a appelé les syndicats à faire émerger de «nouvelles formes de coopération» et de solidarité. Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra préserver un travail décent et digne, c’est-à-dire qui «respecte et promeut la dignité du travailleur, en tant que personne», touchant par conséquent leurs familles et leurs communautés.

Le cardinal Turkson a également évoqué l’impact positif des avancées sociales en terme d’éducation, de santé, de solidarité et d’environnement. «Le fait que la technologie prenne le travail de l’être humain devient un défi pour le monde moderne», a également déclaré le cardinal guinéen à nos collègues de la rédaction italienne de Radio Vatican.

La secrétaire générale de Confédération italienne des syndicats de travailleurs, Anna Maria Furlan, a elle défendu le besoin «urgent» de syndicats aujourd’hui.  «Il n’existe ni équité ni justice s’il n’y a pas de dignité et la liberté de travailler. Encore aujourd’hui, nous avons des millions et des millions d’enfants esclaves, de véritables esclaves, à travers, malheureusement, un mécanisme qui investit le monde entier, qui crée plus d’inégalités et plus de pauvreté.» Le responsable de la Confédération générale italienne du travail, Susanna Camusso, a elle regretté que la crise ne soit pas finie et le manque d’attention aux jeunes de la part des politiques gouvernementales italiennes.

(SBL)

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

23 novembre 2017, 16:40