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Saints anges gardiens

Saints anges gardiens Saints anges gardiens  (© BAV, Vat. lat. 3769, f. 27v)

L’existence des Anges, est un dogme de foi, défini plusieurs fois et à plusieurs reprises par l’Eglise, depuis le Concile de Nicée jusqu’à Vatican I. Tout ce qui les concerne fait partie d’une étude spécifique, appelée, Angélologie, dont se sont occupés les Père de l’Eglise et les plus grands théologiens qui ont beaucoup réfléchi sur la spiritualité de ces derniers, en en faisant une matière centrale du Magistère où on affirme que les anges sont des êtres uniquement spirituels sans corps, immortels et immuables qui se rendent visibles seulement pour expliquer leur mission une fois accomplie.

Qui sont les Anges et combien sont-ils?

Le mot «ange» désigne une créature céleste très proche de Dieu; il est mentionné 175 fois dans le Nouveau Testament, et 300 fois dans l’Ancien. Ils forment une milice céleste, divisée en hiérarchies: Chérubins, Séraphins, Trônes, Dominations, Puissances, Vertus célestes, Principautés, Archanges, Anges. Ce sont de purs esprits, dotés d’intelligence et de volonté; ils sont considérés comme des messagers et exécuteurs des ordres divins; en effet, ils se rendent visibles aux moments très importants de l’histoire du salut. Le concile du Latran IV, par ailleurs, définit comme vérité de foi le fait que certains anges, abusant de leur liberté propre, peuvent tomber dans le péché comme le cas de Lucifer, le plus beau d’entre eux, qui, à cause du péché d’orgueil contre Dieu, est tombé dans les abîmes de l’enfer. En revenant, enfin, sur les hiérarchies des anges, on peut dire qu’elles se distinguent d’après leurs tâches et autres signes spécifiques: par exemple, les Séraphins, étant les plus proches de Dieu, sont représentés en couleur rouge pour signifier leur amour particulièrement ardent; les Chérubins, au contraire, ont des ailes avec des yeux comme celles d’un paon.

L’Ange Gardien

Parmi les tâches attribuées aux anges par l’Ecriture Sainte, il y a aussi celle d’accompagner l’homme sur la voie du bien et de porter à Dieu nos prières et sacrifices: c’est le rôle de l’Ange Gardien qui, tout en étant une vérité de foi trouve aujourd’hui peu de place dans la dévotion et est relégué au catéchisme enseigné aux enfants. Au baptême, en effet, chaque chrétien reçoit en don par Dieu son propre Ange Gardien, présence silencieuse qui l’accompagnera et le guidera toute sa vie; c’est un compagnon de voyage, une figure exemplaire, mais aussi un frère aîné. Pendant des siècles, quoique invisibles, les anges ont été représentés de diverses manières; le plus souvent dans une attitude d’adoration devant Dieu, mais aussi dans une attitude affligée dans les représentations de la descente de la Croix; enfin, souvent, comme musiciens dans la crèche et guerriers contre le démon.

Origines de la mémoire liturgique

On célèbre la fête des Saints Anges Gardiens le 2 octobre depuis 1670 par décision du Pape Clément X, alors que l’Eglise orthodoxe a préféré la date du 11 janvier; Auparavant, cette fête était célébrée le 29 septembre en même temps que celle des trois archanges Michel, Gabriel et Raphaël, dont elle se différencia en devant expressément la mémoire des Anges Gardiens, d’abord en Espagne, au Ve siècle, puis s’est étendue au Portugal, Autriche et dans toute l’Europe. En fait, la dévotion des Anges est plus ancienne que celle des Saints et eut une importance particulière au Moyen Age , grâce aux moines ermites qui menaient une vie de recueillement, silence et prière en compagnie seulement de leur Ange Gardien. En 2005, enfin, le Parlement italien, en s’inspirant des figures des Anges gardiens, a adopté cette même date du 2 octobre comme Fête civile des Grands Parents, Anges Gardiens de la famille.

"Ange de Dieu, toi qui es mon fidèle gardien, et aux soins duquel j’ai été confié par la Bonté suprême, daigne durant, cette j journée (ou cette nuit), m’éclairer, me garder, me conduire et me gouverner. Amen".