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Saint Raymond de Penyafort, prêtre dominicain, co-fondateur des Mercédaires

Treviso, 1352 Treviso, 1352 

Saint Raymond naît  en 1175 à Penyafort, en Catalogne. Il appartient à une riche famille noble. Il étudit à Barcelone philosophie  et rhétorique, puis il se transfert à Bologne où il prépare une licence en loi et devient professeur de Droit  canonique.

Quelque année après, l’évêque  de Barcelone Bérenger IV, en voyage  en Italie lui propose de devenir professeur au Séminaire qu’il veut créer dans son diocèse. Raymond retourne donc en Catalogne et, quatre ans  plus tard, en 1222, il se fait dominicain. Et l’année suivante, avec l’aide  du futur saint  Pierre Nolasque il fonde « l’Ordre des Mercédaires », avec  pour objectif le rachat des chrétiens captifs des Maures ;  il écrit un guide pour les confesseurs.

Le Pape Grégoire IX confie à Raymond une lourde tâche

 Peut-être il s’en serait passé, mais on ne peut pas dire non au Pape. Tant était grande l’estime de Grégoire IX à l’égard de la culture  juridique  de Raymond qu’il décide de  confier justement à lui  une immense tâche, celle de recueillir  tous les décrets  des Pontifes concernant  la discipline  et le dogme, pour répondre ainsi à des questions ou pour intervenir  sur des questions spécifiques. Il s’agit  de mettre en ordre une masse énorme de  textes, un ensemble  pluridisciplinaire de décisions  plus ou moins importantes, mais Raymond réussit bien l’entreprise que Grégoire IX, lui offre comme récompense, de devenir archevêque de Tarragone. Ce dernier cependant refuse ; car comme dominicain il désire  rester simple frère. Malade, il retourne  dans son premier monastère et où il mène une vie retirée.

Pour Raymond le temps du repos n’est pas encore arrivé

En 1238 ses confrères dominicains insistent : ils le veulent Maître général de l’Ordre et Raymond doit accepter. Il est le troisième  général des Dominicains, après Dominique de Guzman et Giordano de Sassonie. Dans son nouveau rôle  il se met à voyager et, toujours  à pieds, il parcourt toute l’Europe et y  visite  couvent après couvent. C’est une activité qui l’éreinte et, déjà septantenaire, il est contraint à laisser la charge  et à retourner à ce qui l’attire  le plus : la prière et  l’étude. Lui tient le plus à cœur, de façon particulière, la formation des nouveaux prêcheurs de l’Ordre, qui est entrain de se développer en Europe. Raymond est convaincu qu’en tant que missionnaires, ses confrères doivent être capables d’approcher, d’intéresser et convaincre les personnes auxquelles ils veulent annoncer le Christ. L’Ordre  doit donc se doter  de tous les instruments culturels indispensables : il faut, par exemple, des textes aptes à la discussion avec des personnes cultivées d’autres religions ; et il s’engage à les  y préparer.  Ensuite, il est nécessaire  de connaître de près la culture de ceux  auxquels  on veut porter l’Evangile ; voilà pourquoi Raymond institue  une école d’études hébraïques à Murcie, en Espagne, et une d’études arabes à Tunis.

Il meurt  à cent ans, le 6 janvier 1275, à Barcelone, et on raconte que lors de  ses obsèques il y eut de nombreux miracles. Il fut canonisé en 1601 par le pape Clément VIII et aujourd’hui sa dépouille est conservée dans la cathédrale de la capitale de la Catalogne.