Les occidentaux divisés sur le mandat d'arrêt contre Benjamin Netanyahou
Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican
La plus haute juridiction internationale, la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé émettre des mandats d’arrêts contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, l’ancien ministre de la défense en Israël Yoav Gallant et le chef de la branche armé du Hamas Mohammed Deif.
Selon la CPI, les deux responsables israéliens portent chacun la responsabilité pénale des crimes suivants en tant que coauteurs pour avoir commis les actes conjointement avec d’autres: le crime de guerre consistant à faire de la famine une méthode de guerre; et les crimes contre l’humanité consistant en meurtres, persécutions et autres actes inhumains.
À la suite de ces mandats d’arrêts, les 124 pays qui reconnaissent la CPI sont donc tenus de procéder à une arrestation si les personnes visées se trouvent sur leur sol.
Cette décision, qui suscite de nombreuses divisions au sein des pays occidentaux, est une première: jamais un chef d’État occidental n’avait été visé par un mandat d’arrêt de la CPI. Analyse avec François Dubuisson, professeur de droit international à l’Université libre de Bruxelles, l’ULB.