«Léon XIV attentif à la dignité des personnes», témoigne le prieur augustin du Midwest
Giada Aquilino - Cité du Vatican
Le père Anthony Pizzo, prieur provincial des Augustins pour le Midwest, basé à Chicago mais dont la responsabilité s'étend sur une partie des États-Unis, du Canada et du nord du Pérou, connaît le nouveau Pape depuis 1974, cela fait plus de cinquante ans, alors que tout deux fréquentaient l'Université Villanova en Pennsylvanie. Dans un entretien accordé aux médias du Vatican lors d'un bref séjour à Rome ces jours-ci, le père Pizzo décrit Léon XIV «comme un homme intègre, un pasteur», qui «respecte profondément la dignité des personnes», qui «sait écouter, très attentif quand on lui parle et répond avec la même attention», mais «en même temps, est ferme dans ses convictions».
Entre Chicago et l'Amérique du Sud
Lors de son passage à Chicago -alors que le père Prevost était provincial des Augustins et «mon prédécesseur» dit le père Pizzo, «il a toujours été très sensible aux questions sociales», et même à la situation «des personnes, au-delà des frontières». L'actuel prieur du Midwest est né à Chicago comme le Pape et a, comme lui, des origines européennes. Les siennes sont italiennes, celles de Léon XIV françaises et espagnoles. Cela crée une sensibilité. En outre, en tant que missionnaire, le père Prevost (aujourd’hui devenu Pape) a passé «une grande partie de sa vie en Amérique du Sud et, étant donné que Chicago est une ville d'immigrants, le Pape est évidemment très sensible à la situation des migrants en général. Il a l'expérience d'avoir vécu et travaillé avec des personnes d'une autre culture». «Et c'est d'autant plus vrai, si l'on pense à la forte présence d'immigrés latinos aux États-Unis, en provenance du Mexique et d'autres pays d'Amérique latine», victimes ces derniers mois de mesures restrictives mises en place par l'administration du président Donald Trump.
Lire dans les cœurs des migrants
Dans sa première déclaration faites après son élection, le désir «d'une Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, de l'annonce de l'Évangile, "d'être missionnaires"», a été mis en évidence par le Pape Léon XIV, souligne-t-il. «Je crois que son expérience vécue dans une nation comme le Pérou lui a permis d’être capable de très bien lire dans les cœurs et dans l’esprit des personnes en situation de migration». Et dans le choix du nom, Léon XIV, le père Pizzo voit une référence aux «questions qui concernent la société et l'Église», avec «Léon XIII qui, en 1891, écrivit la première encyclique sociale de l'Église, Rerum novarum, sur le travail». Car, ajoute-t-il, «les questions qui touchent les personnes, quel que soit le gouvernement du pays dans lequel elles se trouvent, touchent l'Église, qui est prête à les écouter et à y répondre avec efficacité et générosité».
La joie de l'Évangile
La devise épiscopale du Pape Léon XIV est In Illo uno unum, des mots que saint Augustin a utilisés dans un sermon, l'Exposition sur le Psaume 127, pour expliquer que «bien que nous, chrétiens, soyons nombreux, dans l'unique Christ, nous sommes un». Pour le père Pizzo, «le premier Pape américain et le premier Pape augustinien» continuera à répandre «la joie de l'Évangile: je sais que c'est un homme très pragmatique et qu'il nous aidera à intégrer l'Évangile du Christ dans nos vies, à intégrer la foi de manière pratique dans notre vie quotidienne», conclut-il.
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