François demande une nouvelle fois de prier pour Gaza et la paix dans la région
Olivier Bonnel et Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican
Comme il le fait depuis de longs mois, le Pape a une nouvelle fois lancé un appel à ne pas oublier le Proche-Orient meurtri par la guerre. A l'issue de l'audience générale du mercredi 22 janvier, le Saint-Père s'est fait tout particulièrement l'écho du soulagement de la population gazaouie depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hamas le 19 janvier. Le Pape a confié avoir appelé la paroisse catholique de la Sainte-Famille dans la bande de Gaza.
«Hier, j'ai appelé, comme je le fais tous les jours, la paroisse de Gaza: ils étaient heureux! Il y a 600 personnes là-bas, entre la paroisse et le collège», a confié le Pape aux fidèles. «Ils m'ont dit: "Aujourd'hui, nous avons mangé des lentilles avec du poulet". Quelque chose qu'ils n'avaient pas l'habitude de faire ces derniers temps, ils étaient heureux!», a précisé l’évêque de Rome. Fruit de longs mois de négociations, appuyées par les Etats-Unis, le Qatar et l'Égypte, le cessez-le feu a permis aux belligérants une première libération d'otages israéliens en échange de la libération de prisonniers palestiniens.
Partant de cet espoir que représente le cessez-le-feu, François a élargi son appel pour demander la paix dans la région et au-delà. «Prions pour Gaza, pour la paix et pour tant d'autres régions du monde. La guerre est toujours une défaite! N'oubliez pas: la guerre est une défaite. Et qui profite des guerres? Les fabricants d'armes», a t-il expliqué.
Proximité du Pape avec la communauté de la Sainte-Famille
Les paroles du Pape offrent donc un aperçu de la vie d'une communauté, située à deux pas de la zone de bombardement la plus intense, Jabalya, qui a vécu jusqu'à il y a 72 heures dans la précarité et la terreur. Surtout en décembre 2023, lorsque la paroisse a subi une frappe israélienne qui a entraîné la mort de deux femmes. Par téléphone, François a essayé par tous les moyens d'être proche de cette communauté, rassemblée dans le complexe paroissial, qui accueillait également quelques musulmans.
Comme il l'a toujours dit lui-même et comme le père Gabriel Romanelli, curé de Gaza, l'a raconté à maintes reprises, chaque jour, le téléphone sonnait à la Sainte-Famille, généralement vers 19 heures. «Depuis le début de la guerre, il a appelé tous les jours pour prier, pour donner sa bénédiction, pour s'inquiéter un à un des habitants de Gaza et il est devenu, comme l'a dit le patriarche de Jérusalem, un membre de notre communauté, un paroissien», a déclaré le curé aux médias du Saint-Siège, en faisant référence à l'appel téléphonique passé le jour où la trêve a commencé dans la bande de Gaza, saluée par des chœurs et des chants.
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