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Angélus: le Pape invite à se laisser dépouiller pour suivre Jésus

Lors de l’Angélus dimanche, place Saint-Pierre, le Pape François, en commentant l’appel des premiers disciples, a invité à réfléchir autour de ce «moment de la rencontre décisive avec Jésus, celle dont ils se souviendront toute leur vie». François a invité à prendre pour modèle des disciples pour pouvoir tout quitter et suivre Jésus.

Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican

Le Pape François s’est adressé dimanche aux pèlerins présents sur la place Saint Pierre lors de la prière mariale de l’Angélus. En commentant l’évangile de Saint Matthieu sur l’appel des premiers disciples, François a exhorté les fidèles à savoir écouter l’appel du Seigneur et la générosité d’y répondre.

Savoir tout quitter pour la cause du Christ

«L'Évangile de la liturgie raconte l'appel des premiers disciples qui, sur le lac de Galilée, ont tout quitté pour suivre Jésus», a expliqué le Saint-Père. François a insisté sur la figure de Jean le Baptiste à travers qui certains disciples ont déjà eu à rencontrer Jésus, et «Dieu avait semé en eux la graine de la foi». Mais, Jésus «revient les chercher là où ils vivent et travaillent. Et cette fois, il leur adresse un appel direct: "Suis-moi!"». Le Saint-Père montre par-là l’importance d’une rencontre personnelle avec Jésus. Et comme dit l’Évangile, «ils laissèrent aussitôt les filets et le suivirent». L’appel du Seigneur exige de nous un sacrifice et nous soumet à un exercice de d’abnégation de quitter pour se mettre à son service. «Avec Jésus, c'est toujours comme ça», a insisté l’évêque de Rome; car, tôt ou tard, «le moment arrive où il faut partir pour le suivre». Ce moment décisif est important pour tout, appelé à suivre le Christ en annonçant son évangile.


Avoir le courage de se lancer pour devenir disciple

«Si l'on ne trouve pas le courage de se lancer, on risque de rester spectateur de sa propre existence et de vivre sa foi sans conviction», a exhorté le Souverain pontife. Car, dit-il, pour suivre Jésus, «il faut avoir le courage de partir». Ce mouvement nous demande l’effort de laisser derrière nous «nos vices et nos péchés, qui sont comme des ancres qui nous bloquent au rivage et nous empêchent de prendre le large». François met en garde contre tout attachement désordonné pouvant nous empêcher d’être libre dans notre cheminement avec le Christ, notamment: «les peurs, les calculs égoïstes, les garanties pour rester en sécurité en vivant au rabais». Pour lutter contre tous ces vices qui nous bloquent, il faut «renoncer au temps que l'on perd à faire tant de choses inutiles», a-t-il conseillé. Par contre, il faut «expérimenter, le risque fatigant mais épanouissant du service, ou de consacrer du temps à la prière, afin de grandir dans l'amitié avec le Seigneur».

Toute vocation, un appel de Dieu

En pensant à une «jeune famille, qui laisse derrière elle la vie tranquille pour s'ouvrir à l'imprévisible et belle aventure de la maternité et de la paternité; c'est un sacrifice», a dit François rappelant que c’est un appel du Seigneur, un service. Il en est de même pour certaines professions telle que dans le domaine de la médecine. Quand on voit «un médecin ou un agent de santé qui a renoncé à tant de temps libre», ce dernier s’est consacré en vue du service. Et ceci, sacrifiant son «énergie physique et mentale aux malades». L’engagement à la suite du Christ est un chemin noble, mais, pour «s'épanouir, il faut accepter le défi de partir», a-t-il insisté avant d’affirmer que «c'est à cela que Jésus invite chacun d'entre nous aujourd'hui».

Le Saint-Père a conclu son exhortation avec une série de questions invitant chacun à se demander où nous en sommes, chacun dans sa relation avec le Christ ou dans sa marche à la suite du Christ, et quels sont les défis majeurs à relever dans ce cheminement.  

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22 janvier 2023, 11:45

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.