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Audience générale: une bonne décision procure une paix durable

Au cours de sa 11e catéchèse sur le discernement, le Pape François a analysé ce mercredi 7 décembre les signes qui témoignent d’une bonne décision ou au contraire l’infirment. La paix et la liberté sont les principaux indicateurs.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

L’audience générale hebdomadaire passe à l’heure d’hiver: changement non pas d’horaire mais de décor, c’est en salle Paul VI que le Pape François a retrouvé les nombreux pèlerins ce mercredi matin. 

Le Saint-Père a commencé sa catéchèse en expliquant qu’il y a dans la vie «des décisions qui ne sont pas bonnes et il y a des signes qui la réfutent, en revanche, pour les bonnes [décisions], ils la confirment».


Paix et gratitude

Autrement dit, dans le processus de discernement, il est important de rester attentif à la phase qui suit immédiatement la décision prise. Le temps est «un critère fondamental», et l’un des signes typiques «du bon esprit est qu'il communique une paix durable». Cette paix «est un bon signal et indique que la route a été belle», a insisté le Souverain Pontife. On sort du processus de discernement «meilleur qu’en y entrant».

«La vie spirituelle est circulaire, a précisé le Pape, la bonté d'un choix est bénéfique à tous les domaines de notre vie. Parce que c'est une participation à la créativité de Dieu».

Un de ces signes est également de savoir si la décision prise répond à l’amour et à la générosité du Seigneur envers nous. Cela ne naît pas de la peur ni du chantage affectif, mais de «la gratitude pour le bien reçu».

La conscience de se sentir à sa place dans la vie est un autre élément important. On peut alors «faire face avec une énergie renouvelée et courage les difficultés qui surgissent».


Libre pour aimer

De même, un signe de confirmation consiste dans le fait de rester libre par rapport à ce qui a été décidé, étant même capable d’y renoncer. Ce n'est pas parce que Dieu «veut nous priver de ce qui nous est cher, mais pour le vivre librement, sans attache. Seul Dieu sait ce qui est vraiment bon pour nous», a souligné François, insistant sur le fait que la «possessivité est ennemie du bien et tue l’affection», comme en témoigne la violence domestique.

«Nous ne pouvons aimer qu'en liberté, c'est pourquoi le Seigneur nous a créés libres, libres même de lui dire non», a poursuivi le Saint-Père. Il est de notre intérêt de lui offrir ce que nous avons de plus cher, car notre vie repose dans ses mains bienveillantes. «C’est ce que la Bible appelle la crainte ou le respect de Dieu», a-t-il indiqué. «Avec Lui, rien ne peut nous inquiéter». Reconnaître cela «nous rassure sur ce que nous ne pouvons pas contrôler ni prévoir» – «la santé, l'avenir, les proches, nos projets», et est fondamental pour prendre une bonne décision. «Ce qui importe, c’est que notre confiance soit placée dans le Seigneur de l’univers, qui nous aime immensément et sait que nous pouvons construire, avec Lui, quelque chose de merveilleux et d’éternel», a conclu le Pape, en citant l’exemple de la vie des saints, toujours disposés à aller de l’avant en bénissant le Seigneur.

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07 décembre 2022, 10:56