Le Pape encourage les catéchistes à rendre le Christ visible et tangible

«Je vous ai tous salués en tant que catéchistes. Je l'ai fait intentionnellement. Je vois parmi vous de nombreux évêques, de nombreux prêtres et personnes consacrées: eux aussi sont des catéchistes», a d’emblée affirmé le Saint-Père, rappelant la vocation du catéchiste: «Le Seigneur nous appelle tous à faire résonner son Évangile dans le cœur de chaque personne».

L’évêque de Rome a confié beaucoup aimer délivrer ses catéchèses du mercredi lors des audiences générales: «Il s'agit d'un temps privilégié car, en réfléchissant à la Parole de Dieu et à la tradition de l'Église, nous marchons comme Peuple de Dieu, et nous sommes également appelés à trouver les formes nécessaires pour témoigner de l'Évangile dans notre vie quotidienne.»

Pas une leçon, mais une expérience vivante de la foi 

«Ne vous lassez jamais d'être catéchistes», les a exhortés le Saint-Père, affinant son propos: «Pas de catéchèse magistrale. La catéchèse ne peut pas être comme une leçon d'école, mais elle est une expérience vivante de la foi que chacun de nous ressent le désir de transmettre aux nouvelles générations». La rencontre personnelle entre le catéchiste et celui qui écoute est décisive pour le Pape, quel que soit le moyen de communication de la foi adapté à l’âge et aux personnes qui écoutent cet enseignement.

François a renvoyé ainsi au nouveau Directoire pour la catéchèse, remis ces derniers mois, qu’il estime «très utile pour comprendre comment suivre cet itinéraire et comment renouveler la catéchèse dans les diocèses et les paroisses».

Rendre visible et tangible le Christ

Le Pape a enfin rappelé le but ultime de la catéchèse, étape privilégiée de l'évangélisation: «Arriver à rencontrer Jésus-Christ et de le laisser grandir en nous».

Les catéchistes sont ainsi appelés «à rendre visible et tangible la personne de Jésus-Christ», lui qui devient «la règle de notre vie et le critère de nos actions morales». «Ne vous éloignez jamais de cette source d'amour, car c'est la condition pour être heureux et plein de joie toujours et malgré tout», leur a conseillé le Successeur de Pierre, lançant un ultime appel à ces ministres de l’enseignement de la foi: «N'ayez pas peur: si le Seigneur vous appelle à ce ministère, suivez-le!». Le Pape a conclu en partageant son expérience personnelle du catéchisme lorsqu'il était enfant en Argentine. 

«Il y avait une religieuse qui dirigeait le groupe de catéchistes; parfois elle enseignait, parfois c'était deux braves dames. Toutes les deux s'appelaient Alicia. Je me souviens encore d'elles. Et cette religieuse, m'a donné les bases de ma vie chrétienne, en me préparant à la première communion, en 1943-1944. Je ne pense pas que l'un d'entre vous fut né à cette époque. Le Seigneur m'a aussi fait une très grande grâce. Elle était très âgée, j'étais étudiant, j'étudiais à l'extérieur, en Allemagne, et lorsque j'ai terminé mes études, je suis rentré en Argentine. Le lendemain, elle est morte. J'ai pu l'accompagner ce jour-là. Et quand j'étais là, priant devant son cercueil, j'ai remercié le Seigneur pour le témoignage de cette religieuse qui avait passé sa vie presque exclusivement à faire de la catéchèse, à préparer les enfants et les jeunes à la première communion. Elle s'appelait Dolores. Je me permets de dire que témoigner quand il y a un bon catéchiste laisse une trace; non seulement la trace de ce qu'il sème, mais la trace de ce que la personne a semé. Je souhaite que vos enfants, vos adultes, ceux que vous accompagnez en catéchèse, se souviennent toujours de vous devant le Seigneur comme d'une personne qui a semé de bonnes et belles choses dans leur cœur».

Du 8 au 10 septembre, le Vatican a accueilli le IIIe congrès international de catéchèse, intitulé «Le catéchiste, témoin de la vie nouvelle dans le Christ». Il a porté sur la 3ème partie du Catéchisme de l’Église catholique.