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Angélus: Marcher à la suite du Christ sur le Chemin de la compassion

Commentant la parabole du bon Samaritain, proposée par l’Évangile de la liturgie de ce dimanche 10 juillet, le Pape François a invité au cours de l’Angélus à être des «disciples du Chemin», à marcher sur les traces du Christ en apprenant, comme le Samaritain, à voir et avoir de la compassion pour les autres.

Christian Kombe, SJ – Cité du Vatican

A travers la parabole bien connue du bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37), Jésus nous apprend à nous mettre en chemin, à sa suite, tout en restant attentifs aux appels qu’il nous lance au cours de notre cheminement. C’est ce qu’a expliqué le Pape François lors de la prière de l’Angélus. En arrière-plan de cette parabole, «il y a la route de Jérusalem à Jéricho, le long de laquelle se trouve un homme battu à mort et dévalisé par des voleurs». Alors qu’un prêtre et un lévite le voient, mais ne s'arrêtent pas, poursuivant chacun son chemin, «un Samaritain, dit l'Évangile, qui était en route, arriva près de lui; il le vit et fut saisi de compassion».

Le disciple du Christ, un «disciple du Chemin»

L’évêque de Rome a invité tout d’abord à réfléchir sur la portée de la précision donnée par l’évangéliste: le Samaritain était en route. «Même s'il avait ses propres projets et se dirigeait vers une destination lointaine, il n'a pas cherché d'excuses et s'est laissé interpeller par ce qu’il se passe sur sa route». C’est ce que le Seigneur nous apprend à faire, a souligné le Pape: «regarder au loin, vers l'objectif final, tout en étant attentif aux étapes que nous devons franchir, ici et maintenant, pour y parvenir».

Restant sur la symbolique du chemin, le Successeur de Pierre a révélé son importance pour les premiers chrétiens, qui étaient appelés «disciples du Chemin». Pour François, le croyant ressemble au Samaritain: «comme lui, il est en route, c’est un voyageur. Il sait qu'il n'est pas ‘‘arrivé’’, mais qu'il veut apprendre chaque jour, en suivant le Seigneur Jésus, qui a dit: ‘‘Je suis le chemin, la vérité et la vie’’». Ainsi, être disciple du Christ, c’est marcher à sa suite, et devenir ainsi un «disciple du Chemin», a commenté le Saint-Père.

Penser et agir comme le Maître

S’identifiant au Christ,  «le ‘‘disciple du Chemin’’ voit donc sa façon de penser et d'agir changer progressivement, pour se conformer de plus en plus à celle du Maître». C’est en marchant sur les traces du Christ que le disciple «devient un voyageur et apprend, comme le Samaritain, à voir et à avoir de la compassion», a relevé le Souverain Pontife.

En revenant sur la parabole, François voit deux moments importants dans l’apprentissage du disciple en chemin à être comme son maître. Tout d'abord, le disciple voit: «il ouvre les yeux sur la réalité, il n'est pas égoïstement enfermé dans ses propres pensées; à l’inverse du prêtre et du lévite qui voient le malheureux, mais font comme s'ils ne le voyaient pas, en passant leur chemin». C’est l'Évangile qui nous éduque à voir,  «à comprendre correctement la réalité, en dépassant jour après jour les idées préconçues et les dogmatismes», a expliqué le Pape.

Ensuite, «Jésus nous apprend à avoir de la compassion: à remarquer les autres, surtout ceux qui souffrent, ceux qui sont le plus dans le besoin; et à intervenir comme le Samaritain», a-t-il ajouté.

Demander au Christ de voir et d’avoir de la compassion

A la fin de sa catéchèse, le Saint-Père Face a mis en garde aussi bien contre la tentation d’accuser, de culpabiliser ou de montrer du doigt les autres «en les comparant au prêtre et au lévite», que celle de nous culpabiliser nous-mêmes «en énumérant nos propres manques d'attention envers notre prochain».

Au-delà de la reconnaissance de nos manquements, il importe plutôt de demander «au Seigneur de nous sortir de notre indifférence égoïste et de nous mettre sur le Chemin», a exhorté le Pape. «Demandons-lui de voir et d'avoir de la compassion pour ceux que nous rencontrons sur notre chemin, en particulier ceux qui souffrent et qui sont dans le besoin, pour nous approcher et faire notre possible pour les aider», a invité François.

Il s’est tourné enfin vers la «Vierge Marie» afin qu’elle «nous ‘‘montre le Chemin’’, à savoir Jésus» et «nous aide aussi à devenir toujours plus des ‘‘disciples du Chemin’’».

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10 juillet 2022, 11:27

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.