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Regina Caeli: la peur nous enferme toujours sur nous-mêmes

Avant de réciter la prière du Regina caeli à la foule de pèlerins rassemblée place Saint-Pierre, en ce lundi 18 avril dans l’Octave de Pâques, le Pape François a offert une méditation sur la peur, ses dangers, et comment la combattre.

Commentant la parole du jour, «Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront», tirée de l’Evangile selon Matthieu, le Pape François s’est arrêté sur une phrase de la bouche de Jésus : «Soyez sans crainte». Car Il sait que «les peurs sont nos ennemis quotidiens», a d’abord commenté l’évêque de Rome, avant de citer la peur de mourir, de voir des proches s’éteindre, la maladie, «Mais à Pâques, Jésus a vaincu la mort.»  

Ainsi, sortant victorieux du tombeau, Jésus invite à ne pas avoir peur, «Il sait que la peur est toujours tapie à la porte de nos cœurs et que nous avons besoin de nous entendre dire : n'aie pas peur, le matin de Pâques comme le matin de chaque jour.», a continué le Primat d’Italie.

Mais alors comment combattre la peur ? a-t-il ensuite questionné, avant d’apporter une piste de réponse, celle donnée par Jésus aux femmes, «Allez dire à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront». (v. 10). «Va et proclame», s’est enthousiasmé François, car «La peur nous enferme toujours sur nous-mêmes ; Jésus, par contre, nous laisse sortir et nous envoie vers les autres. Voici le remède.» 

Aller et proclamer. Car la joie de Pâques ne peut pas être gardée pour soi, a dit le Souverain pontife, c’est au contraire une joie qui est renforcée en la partageant, «Si nous nous ouvrons et apportons l'Évangile, nos cœurs se dilatent et vainquent la peur.»

Sortir du tombeau des mensonges

Cependant, a nuancé François, l’Évangile du jour relate un obstacle à cette proclamation : celui du mensonge, avec la contre-annonce monnayée des soldats qui gardaient le tombeau de Jésus, «Ses disciples sont venus de nuit et l'ont volé pendant que nous dormions». Dans les propos des soldats apparaissent la fausseté, la logique de dissimulation, a expliqué François, et c’est là un rappel pour nous aussi : «le mensonge pollue l'annonce, corrompt à l'intérieur, ramène au tombeau. Le Seigneur ressuscité, en revanche, veut nous faire sortir des tombeaux de la fausseté et de la duplicité.» Attention au pouvoir de l’argent, a-t-il répété, car la tentation d’adorer le dieu argent est très présente dans la vie quotidienne.

Si chacun est scandalisé à juste titre lorsque qu’il ou elle découvre des mensonges ou des tromperies, il faut également donner un nom aux mensonges qui sont en nous, a conclu François, «Et plaçons notre opacité devant la lumière de Jésus ressuscité. Il veut mettre en lumière les choses cachées, faire de nous des témoins transparents et lumineux de la joie de l'Évangile, de la vérité qui rend libre.» 

Reprenant la parole après la prière du Regina caeli, François a souhaité de très belles fêtes de Pâques aux pèlerins présents place Saint-Pierre et à ceux du monde entier, avant de revenir sur la rencontre qui l'attend en fin de journée, avec plus de 50 000 jeunes fidèles italiens de toute la péninsule, de 12 à 17 ans, accompagnés de 60 prêtres.

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18 avril 2022, 12:08

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.