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Mgr Aupetit: un échange long et chaleureux avec François

De passage à Rome, Mgr Michel Aupetit, ancien archevêque de Paris, a répondu à nos questions sur sa rencontre avec le Pape François.

Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican

Nommé archevêque de Paris en 2017, Mgr Michel Aupetit avait remis sa démission du gouvernement pastoral de l'archidiocèse de Paris au Pape François qui l’avait acceptée le 2 décembre dernier. L’archevêque émérite de Paris est régulièrement présent à Rome pour des rencontres au sein de la Congrégation pour les évêques, dont il est membre; c’est à l’occasion de l’un de ces séjours que Vatican News l'a interrogé. 

Mgr Michel Aupetit, vous étiez à Rome ces jours-ci. Au cours de votre séjour, avez-vous rencontré le Pape François?
Oui, j'ai eu l'occasion d'être reçu par le Saint-Père cette semaine, nous avons pu avoir un échange chaleureux et nous avons pu aborder différents sujets.

Sur quoi a porté votre entretien précisément?
Tout d'abord, le Pape François m’a renouvelé son soutien après ma démission en tant qu’archevêque de Paris. Il a répété qu'il m'estimait victime de l'hypocrisie et du cléricalisme. Il a tenu aussi à manifester sa confiance en me demandant de demeurer à la Congrégation romaine pour les évêques dont vous le savez, je fais partie déjà, et où je viens tous les quinze jours.

Avez-vous abordé d'autres sujets au cours de ce long entretien?
Oui, bien sûr. Nous avons parlé longuement de la situation de l'Église de France qui inquiète le Pape et celle du diocèse de Paris, ainsi que de mes projets, parce que j'ai quelques projets d'accompagner les nombreuses initiatives de jeunes baptisés laïcs au service des plus pauvres et de la mission d'évangélisation qui touchent beaucoup le Pape.

Quels sont ces projets, pouvez-vous nous en dire plus?
Il y a des choses qui émergent. Vous savez, quand on regarde les choses d'un peu loin, on a l'impression qu'il y a des feuilles mortes. Mais il

 y a plein de perce-neiges qui sont partout, notamment des initiatives de colocation de jeunes professionnels avec les personnes de la rue que j'ai accompagnées pendant la période de Noël, celles de Lazare, l’APA, l'Association pour l'amitié. Le projet aussi du «Village de François», près de Toulouse, l'Abbaye Sainte-Marie du désert, où on va accueillir différentes personnes en situation de vulnérabilité ou que la vie a blessées, des personnes qui vivent dans la rue, des personnes âgées qui seraient en Ehpad, des personnes handicapées, des personnes qui veulent sortir de la prostitution avec des familles pour faire en sorte de vivre une fraternité, se mettre au service d'une écologie intégrale. Et puis de faire surtout le lien aussi avec les gens localement. Ce qui me paraît important parce que si nous réussissons cela, c’est peut-être ensuite modélisable pour d'autres endroits. Et puis aussi d'autres projets comme Misericordia que j'ai rencontré, que j'ai été voir donc dans la banlieue parisienne, à Aubervilliers. Ce sont des jeunes qui s'engagent pour un an, pour deux ans, auprès des personnes qui vivent dans les cités, pour s'occuper des enfants, pour les rencontrer. Et là, j'ai vécu une belle journée. Je vois qu’il y a vraiment des initiatives formidables de jeunes baptisés qui prennent au sérieux leur baptême et la mission d'évangélisation.

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04 février 2022, 14:20