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Hieronymos et le Pape François Hieronymos et le Pape François

Chypre et Grèce: regardons dans les yeux les personnes rejetées

Après la prière de l’angélus, le Pape François est revenu sur son voyage à Chypre et en Grèce. Il est revenu sur ses rencontres avec les orthodoxes, saluant l’accueil reçu et vantant les graines d’espérance semées. Il a évoqué le sort des personnes réfugiées, demandant de réagir à notre indifférence envers eux.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Il y a d’abord les remerciements envers les Chypriotes et les Grecs, les autorités civiles et religieuses, pour leur «affection» et leur «gentillesse» envers le Saint-Père. À Chypre, «perle de la Méditerranée», «perle d’une rare beauté», mais portant «l’empreinte des barbelés» et «la douleur d’un mur qui la divise», François s’est senti comme dans une famille. Il souhaite que l’île soit «toujours un laboratoire de fraternité, où la rencontre l’emporte sur la confrontation, où nous accueillons nos frères et sœurs, surtout lorsqu’ils sont pauvres, rejetés, immigrés».


En Grèce, à Athènes, il s’est senti «immergé dans la grandeur de l’histoire, dans la mémoire de l’Europe : humanisme, démocratie, sagesse, foi». Dans chacun des deux pays, il a fait l’expérience «de la mystique de l’ensemble» lors de ses nombreuses rencontres avec les communautés orthodoxes et catholiques.

Réfugiés: réagir à notre indifférence

Il y a eu aussi la rencontre avec les personnes exilées. «Face à l’histoire, face à ceux qui émigrent, nous ne pouvons pas nous taire, nous ne pouvons pas nous détourner» affirme-t-il de nouveau. «À Chypre comme à Lesbos, j’ai pu regarder dans les yeux de cette souffrance : s'il vous plaît, regardons dans les yeux des personnes rejetées que nous rencontrons, laissons-nous provoquer par les visages des enfants, des enfants de migrants désespérés. Laissons-nous émouvoir par leur souffrance pour réagir à notre indifférence ; regardons leurs visages, pour nous réveiller du sommeil de l'habitude !».

 

La dimension œcuménique de ce voyage n’est pas oubliée. Le Pape confie ainsi son émotion quand, à Chypre, son «cher frère orthodoxe Chrysosotomos» a parlé de l’Église Mère. «En tant que chrétiens, nous suivons des chemins séparés, mais nous sommes les enfants de l’Église de Jésus, qui est Mère et qui nous accompagne, nous protège et nous fait avancer, tous frères». Il relate aussi sa rencontre avec Hieronymos, le patriarche orthodoxe de Grèce, d’abord chez lui puis à la nonciature. «Je chéris cette fraternité dans mon cœur, partage le Pape. Je confie à la Sainte Mère de Dieu les nombreuses graines de rencontre et d'espérance que le Seigneur a semées sur ce pèlerinage. Je vous demande de continuer à prier pour qu'ils germent dans la patience et s'épanouissent dans la confiance» ajoute-t-il.

Fin de l'Année saint Joseph

Lors de ces saluts, François a évoqué également la fin de l’année consacrée à saint Joseph et du jubilé de Lorette qui s’achèvera ce jeudi. «Que la grâce de ces événements continue à agir dans nos vies et dans celles de nos communautés. Que la Vierge Marie et Saint Joseph nous guident sur le chemin de la sainteté !» a-t-il souhaité.

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08 décembre 2021, 13:06