Recherche

Angélus: la sainteté, un témoignage joyeux de la prophétie de Jésus

En cette fête de la Toussaint, le Pape François a prononcé la prière de l’Angélus et commenté l’Évangile du jour, un extrait de saint Matthieu où Jésus prononce les Béatitudes (Mt 5, 1-12). Ce passage du Sermon sur la montagne décrit le chemin emprunté par les saints, dans la joie et la prophétie, comme l’a montré le Saint-Père.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

L’horizon du chemin de la sainteté ? Le Royaume de Dieu et le bonheur, a d’abord rappelé François depuis la fenêtre du Palais apostolique. Les Béatitudes rapportées par saint Matthieu parlent d’humilité, de compassion, de douceur, de justice et de paix. «Être un saint, c'est marcher sur ce chemin», a indiqué le Pape, avant de s’arrêter sur deux aspects de la sainteté.

«Il n’y a pas de sainteté sans joie !»

D’abord, la joie. Les Béatitudes ne sont pas «un programme de vie fait uniquement d'efforts et de renoncements, mais elle est avant tout la découverte joyeuse d'être des enfants aimés de Dieu», comme le rappelle aussi saint Jean dans la deuxième lecture. «Ce n'est pas un exploit humain, c'est un don que nous recevons, a précisé l’évêque de Rome, nous sommes saints parce que Dieu, qui est le Saint, vient habiter dans nos vies».

La joie du chrétien vient de cette certitude de tout vivre, même les tribulations, «sous le regard aimant de Dieu», avec le soutien de sa Grâce. Elle n’a donc rien d’une émotion fugace ou d’un «optimisme humain». «Sans la joie, la foi devient un exercice rigoureux et oppressant, et risque de tomber malade de tristesse», a prévenu le Pape, avant d’inviter à s’interroger: «sommes-nous des chrétiens joyeux ? (...) Répandons-nous la joie ou sommes-nous des gens ternes, tristes, avec un visage de funérailles ? Rappelons-nous qu'il n'y a pas de sainteté sans joie !»  

Dire «la nouveauté joyeuse» de l’Évangile

Deuxième trait caractéristique de la sainteté : la prophétie. Les Béatitudes forment en cela un «message à contre-courant», a fait remarquer le Saint-Père. Jésus vient renverser les critères du monde en matière de réussite. Il montre que «la vraie plénitude de vie s'obtient en [le] suivant, en mettant en pratique sa Parole». Et cela signifie «être pauvre à l'intérieur, se vider de soi-même pour faire de la place à Dieu» et à son prochain.

Ainsi les Béatitudes sont «la prophétie d'une nouvelle humanité, d'une nouvelle façon de vivre», faite en autres d’humilité, de compassion, d’engagement pour la justice et la paix. «La sainteté, c'est accepter et mettre en pratique, avec l'aide de Dieu, cette prophétie qui révolutionne le monde», a souligné le Pape.

“Nous pouvons donc nous demander : est-ce que je témoigne de la prophétie de Jésus ? Est-ce que j'exprime l'esprit prophétique que j'ai reçu par le baptême ? Ou est-ce que je me conforme au confort de la vie et à ma propre paresse, en pensant que tout est bien si cela me convient ? Est-ce que j'apporte au monde la nouveauté joyeuse de la prophétie de Jésus, ou les plaintes habituelles sur ce qui ne va pas ?”

Le Saint-Père a conclu sa méditation en invoquant la Vierge Marie, «cette âme bienheureuse qui magnifiait joyeusement le Seigneur».

 

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

01 novembre 2021, 12:15

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.