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Angélus: le Pape dénonce les tentations de la vanité et de l’hypocrisie

Lors de la prière de l’Angélus de ce dimanche 7 novembre, le Pape François est revenu sur l’extrait de l’Évangile de saint Marc lu dans la liturgie de ce jour, dans lequel Jésus observe le contraste entre l’attitude des scribes, au Temple de Jérusalem, et l’humilité de la veuve qui offre le peu qu’elle a en offrande.

«Jésus observe ce qui se passe dans le lieu le plus saint de tous et voit comment les scribes aiment se comporter pour être remarqués, salués et vénérés, et pour avoir des places d'honneur», a commenté le Pape. À l’inverse de ces attitudes ostentatoires, «une pauvre veuve, précisément une de celles qui sont exploitées par les puissants, jette dans le trésor du Temple "tout ce qu'elle avait pour vivre"» (v. 44).

«L'Évangile nous présente ce contraste saisissant: les riches, qui donnent leur surplus pour être vus, et une pauvre femme qui, sans en avoir l'air, offre tout le peu qu'elle a.» Ce sont «deux symboles des comportements humains». En regardant ces deux attitudes, il faut donc savoir se situer en vérité.

Combattre l’hypocrisie

«Tout d'abord, méfiez-vous des hypocrites, c'est-à-dire veillez à ne pas fonder votre vie sur le culte de l'apparence, de l'extériorité, sur le soin exagéré de votre propre image. Et, surtout, veiller à ne pas plier la foi à nos propres intérêts. Ces scribes ont couvert, sous le nom de Dieu, leur propre vanité et, pire encore, ont utilisé la religion pour s'occuper de leurs affaires, abusant de leur autorité et exploitant les pauvres. C'est un avertissement pour tous les temps et pour tous, Eglise et société : ne profitez jamais de votre rôle pour écraser les autres, ne vous enrichissez jamais sur la peau des plus faibles!», a averti le Pape avec fermeté, dénonçant une nouvelle fois le cléricalisme qui écrase les plus humbles, encore aujourd’hui, en de nombreux endroits.

«Méfions-nous des faussetés du cœur, de l'hypocrisie, qui est une maladie dangereuse de l'âme!», a exhorté le Pape. Il est important de «libérer le sacré de ses liens avec l'argent», a insisté le Pape.

La veuve, un modèle d’humilité

Au contraire, la veuve «n'a plus rien, mais elle trouve son tout en Dieu. Elle n'a pas peur de perdre le peu qu'elle a, car elle a confiance en l'abondance de Dieu, qui multiplie la joie de ceux qui donnent», a expliqué le Pape.

«Elle ne va pas au Temple pour se donner bonne conscience, elle ne prie pas pour être vue, elle ne fait pas étalage de sa foi, mais elle donne du cœur, avec générosité et gratuité. une foi sans fioritures extérieures, mais sincère à l'intérieur ; une foi faite d'un humble amour pour Dieu et pour nos frères et sœurs», a conclu François, avant d’inviter les fidèles à se tourner «vers la Vierge Marie, qui, avec un cœur humble et transparent, a fait de toute sa vie un don pour Dieu et pour son peuple».

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07 novembre 2021, 12:19

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.