Les Papes et le 11 septembre: compassion et dialogue, antidotes à la violence

Les attentats du 11 septembre 2001 ont provoqué un immense choc à l’échelle mondiale, aussi au Vatican. Au 20e anniversaire de cette tragédie, retour sur la façon dont les Papes successifs ont réagi à ce bouleversement géopolitique en continuant à promouvoir la non-violence et le dialogue.

C’est d’une voix émue et affaiblie que le mercredi 12 septembre 2001, lors de l’audience générale, Jean-Paul II exprime sa compassion pour les plus de 3000 victimes des attentats commis la veille aux États-Unis. Le Pape, qui avait visité ce pays à sept reprises durant son pontificat, dénonce alors un «jour sombre dans l’histoire de l’humanité» et une «terrible offense à la dignité humaine».

Dans une intervention lue en anglais, devant 25 000 pèlerins rassemblés sur la Place Saint-Pierre dans une atmosphère de gravité, Jean-Paul II déclare que sa «sympathie la plus sincère va au peuple américain, soumis hier à des attaques terroristes inhumaines qui ont coûté la vie à des milliers d’êtres humains innocents et causé une tristesse indicible dans le cœur de tous les hommes et femmes de bonne volonté». Le Pape polonais, lui-même marqué dans sa chair par une attaque terroriste en mai 1981, «demande à Dieu d’accorder au peuple américain la force et le courage dont il a besoin en ce moment de tristesse et d’épreuve».

Benoît XVI et François sur les lieux du drame

Parallèlement aux efforts diplomatiques du Saint-Siège voués à éviter l’engrenage de la violence, les deux successeurs de Jean-Paul II se rendront à New York sur les lieux des attentats du World Trade Center. Le 20 avril 2008, à Ground Zero, Benoît XVI prie en anglais pour les victimes et leurs familles, et pour tous ceux qui exercent des responsabilités politiques. «Donne-nous la sagesse et le courage de travailler sans relâche pour un monde où la paix et l'amour véritables règnent entre les nations et dans le cœur de tous», supplie le Pape dans sa prière à Dieu.

Et le 25 septembre 2015, ce fut au tour du Pape François de se rendre sur le site du World Trade Center. Lors d’une rencontre interreligieuse, le Pape François martèle alors à tous les croyants que «malgré nos différences et désaccords, nous pouvons expérimenter un monde de paix».

Entre diplomatie et consolation, les Papes successifs ont donc cherché à mener le bon combat, en refusant la violence qui engendre la violence et en suivant la voie de la compassion, seul moyen de sortir de ces cycles de guerre et de terrorisme qui ont marqué ces deux premières décennies du XXIe siècle.

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11 septembre 2021, 09:12