Le Pape lors de l'audience générale de ce mercredi 30 décembre 2020. Le Pape lors de l'audience générale de ce mercredi 30 décembre 2020. 

Audience: faire de l’action de grâce «le fil directeur de nos journées»

Lors de l’audience générale, diffusée en direct ce mercredi depuis la Bibliothèque du palais apostolique, le Pape a concentré sa catéchèse sur la prière d’action de grâce, qui a donné son nom au sacrement le plus grand, l’Eucharistie. «Vivre est tout d’abord avoir reçu» et «si nous sommes portés à la gratitude, le monde devient lui aussi meilleur» affirme François qui invite les fidèles à chercher toujours à être dans la joie de la rencontre avec Jésus.

Ce mercredi, le Pape tire son inspiration d’un épisode rapporté par l’Évangile de Luc, lorsque Jésus rencontre sur son chemin dix lépreux qui l’implorent, «Jésus, Maître, aie pitié de nous!» (17,13). Malgré la mise au ban de ces personnes souffrantes, Jésus ne refuse pas de les rencontrer, «il va au-delà des limites imposées par les lois» et les invite à se présenter aux prêtres afin que ces derniers constatent leur guérison. Sur le chemin, les dix lépreux guérissent mais un seul revient sur ses pas pour remercier Jésus.

Se reconnaître précédé par la grâce

 «Ce récit divise le monde en deux : ceux qui ne remercient pas et ceux qui remercient; ceux qui prennent tout comme si cela leur était dû, et ceux qui accueillent tout comme un don», dit François. Or on peut lire dans le Catéchisme que tout événement et tout besoin peuvent devenir offrande d’action de grâce (n. 2638).

Le Pape appelle les fidèles à faire de l’action de grâce «le fil directeur de (leurs) journées» et signale que pour cela, il faut se reconnaître précédés par la grâce. «Nous avons été pensés avant que nous apprenions à penser; nous avons été aimés avant que nous apprenions à aimer; nous avons été désirés avant que dans notre cœur ne naisse un désir».

Bénir Dieu pour le don de la vie

L’action de grâce a donné son nom au sacrement le plus essentiels qui soit pour les chrétiens : l’Eucharistie, mot grec qui signifie «remerciement». Les chrétiens bénissent Dieu pour le don de la vie. «Vivre est tout d’abord avoir reçu», explique le Saint-Père, «nous naissons tous parce que quelqu’un a désiré la vie pour nous. Et c’est seulement la première d’une longue série de dettes que nous contractant en vivant. Des dettes de reconnaissance». Le Pape mentionne toutes les personnes qui «les yeux purs, gratuitement» ont accompli leur rôle «au-delà de la mesure demandée par le devoir», des éducateurs, des catéchistes, des amis, faisant naître en chacun la gratitude.  

Le Pape encourage chacun à dire continuellement merci. Un «merci» qui s’ouvre encore plus dans la rencontre avec Jésus. «Les récits de Noël sont peuplés d’orants qui ont le cœur dilaté par la venue du Sauveur et nous aussi avons été appelés à participer à cette immense joie». Revenant au lépreux reconnaissant de l’Évangile il «ajoute la joie à la joie», nous dit le Pape. Au-delà de la guérison, il se réjouit de la rencontre qui a eu lieu, de «la certitude d’être aimé» par Jésus. «C’est la découverte de l’amour comme force qui gouverne le monde», résume François. Et grâce à cet amour, les fidèles ne sont plus des «voyageurs errants», «nous demeurons dans le Christ» et de là «nous contemplons tout le reste du monde, et celui-ci nous apparaît infiniment plus beau».

La voie du bonheur

«Cultivons l’allégresse» lance François. Il assure que si le démon nous laisse toujours triste et seul après nous avoir trompé, «si nous sommes dans le Christ, aucun péché et aucune menace ne pourrons jamais nous empêcher de continuer le chemin avec joie, avec de nombreux compagnons de route». Le Pape demande aux fidèles de ne pas négliger l’action de grâce, car si les catholiques sont portés à la gratitude, alors le monde devient lui aussi meilleur, «peut-être seulement un peu plus, mais c’est ce qui suffit à lui transmettre un peu d’espérance, et le monde en a besoin», assure François. Tout est uni et lié, et chacun peut faire sa part là où il se trouve, poursuit-il.

Le Pape qui indique enfin «la voie du bonheur» décrite à la fin d’une lettre de saint Paul : «En toute condition soyez dans l'action de grâces. C'est la volonté de Dieu sur vous dans le Christ Jésus. N'éteignez pas l'Esprit » (1 Th 5,17-19).

Dans son salut aux fidèles francophones, le Pape a dit espérer que le mystère de Noël maintienne chacun dans la joie de la rencontre avec Jésus. «Que cette rencontre puisse illuminer notre chemin pour toute l’année prochaine», a-t-il lancé avant de leur donner sa bénédiction.

 

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30 décembre 2020, 10:28