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Le Patriarche Bartholomée présente un cadeau au Pape François, ici le 25 mai 2014 lors de leur rencontre en Terre Sainte. Le Patriarche Bartholomée présente un cadeau au Pape François, ici le 25 mai 2014 lors de leur rencontre en Terre Sainte. 

Le Pape François exprime son lien fraternel avec le Patriarche Bartholomée

Comme c’est la tradition chaque 30 novembre pour la fête de saint André, une délégation du Saint-Siège a participé à la Divine Liturgie présidée par le Patriarche de Constantinople, Bartholomée, en l’église Saint-Georges-du-Phanar, le siège du Patriarcat œcuménique à Istanbul.

Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens, a remis au Patriarche un message du Pape François pour cette «fête de l’apôtre André, frère bien-aimé de saint Pierre et saint patron du Patriarcat Œcuménique».

Dans cette lettre en anglais, datée d’aujourd’hui et signée symboliquement depuis Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale de son diocèse, l’évêque de Rome écrit que «rappeler la charité, le zèle apostolique et la persévérance de saint André est une source d'encouragement en ces temps difficiles et critiques. Rendre gloire à Dieu renforce également notre foi et notre espérance en Celui qui a accueilli dans la vie éternelle le saint martyr André, dont la foi a perduré dans l'épreuve.»

La responsabilité des Églises dans la promotion de la paix

Le Pape évoque la présence du Patriarche Bartholomée à ses côtés le 20 octobre dernier lors de la prière interreligieuse pour la paix organisée à Rome par la Communauté de Sant’Egidio. Dans le panorama international actuel, marqué par la pandémie de coronavirus et par de nombreux troubles géopolitiques, François souligne que «les conflits et la violence ne cesseront jamais tant que tous les peuples n'auront pas pris davantage conscience qu'ils ont une responsabilité mutuelle en tant que frères et sœurs. Dans cette optique, les Églises chrétiennes, ainsi que d'autres traditions religieuses, ont le premier devoir d'offrir un exemple de dialogue, de respect mutuel et de coopération pratique.»

Le Pape rappelle que, plusieurs décennies avant le Concile Vatican II, le Patriarcat œcuménique avait posé des jalons importants pour ce rapprochement entre les Églises d’Orient et d’Occident il y a déjà 100 ans, avec une lettre encyclique du Saint-Synode du Patriarcat de Constantinople dans laquelle il était écrit que «lorsque les différentes Églises seront inspirées par l'amour, et le placeront avant tout dans leur jugement des autres et dans leurs relations les unes avec les autres, elles pourront, au lieu d'accroître et d'élargir les dissensions existantes, les diminuer et les amoindrir autant que possible ; et en favorisant un intérêt fraternel constant pour la condition, la stabilité et la prospérité des autres Églises, par leur empressement à observer ce qui se passe dans ces Églises et à en acquérir une connaissance plus précise, et par leur disposition à donner, chaque fois que l'occasion se présentera, une main d'aide et d'assistance, elles feront et réaliseront alors beaucoup de bonnes choses à leur gloire et à leur profit et à celui de tout le corps chrétien, et pour faire avancer la question de l'union.»

Se rapprocher de la pleine communion

Le Pape remercie Dieu pour le développement des échanges entre Rome et Constantinople durant les 100 ans écoulés. Il reconnaît que «des obstacles subsistent» quant à «l’objectif du rétablissement de la pleine communion exprimée par la participation à un même autel eucharistique» mais il se dit «convaincu qu'en marchant ensemble dans l'amour mutuel et en poursuivant le dialogue théologique, nous atteindrons cet objectif. Cette espérance est fondée sur notre foi commune en Jésus Christ, envoyé par Dieu le Père pour rassembler tous les peuples en un seul corps et pierre angulaire de l'Église une et sainte, le temple saint de Dieu, dans lequel nous sommes tous des pierres vivantes, chacun selon son charisme particulier ou son ministère accordé par l'Esprit Saint.»

Le Pape conclut son message en échangeant une «étreinte de paix» avec Bartholomée.

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30 novembre 2020, 12:10