La place Saint-Pierre lors de la prière de l'Angélus du 18 octobre 2020. La place Saint-Pierre lors de la prière de l'Angélus du 18 octobre 2020. 

Angélus: le Pape invite à être de bons citoyens et à témoigner de l’Évangile

En ce 29ème dimanche du Temps Ordinaire, le Saint-Père est revenu sur la réponse de Jésus aux pharisiens : «Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu», à l'occasion de la prière de l’Angélus, récitée depuis la fenêtre des appartements pontificaux.

Vatican News

L'Évangile de ce dimanche montre Jésus luttant contre l'hypocrisie de ses adversaires qui, a expliqué le Pape François, «lui font de nombreux compliments, mais lui posent ensuite une question insidieuse afin de le mettre en difficulté et de le discréditer devant le peuple. Ils lui demandent : "Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?" (v. 17)»

Or, à cette époque en Palestine, a recontextualisé François, la domination de l’empire romain était mal tolérée «même pour des raisons religieuses», «ils étaient des envahisseurs». En effet, «pour la population, le culte de l'empereur, souligné aussi par son image sur les pièces de monnaie, était une insulte au Dieu d'Israël. Les interlocuteurs de Jésus sont convaincus qu'il n'y a pas d'alternative à leur questionnement : ni "oui" ni "non".»

Cependant, Jésus «connaît leur méchanceté et Il se laissera sortir du piège», a continué le Souverain Pontife devant une place Saint-Pierre clairsemée de fidèles. «Il leur demande de lui montrer la pièce de monnaie, la prend dans ses mains et demande de quelle est l'image qui y est imprimée. Ils répondent que c'est le visage de César, c'est-à-dire de l'empereur.» C'est alors que Jésus répond : "Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu" (v. 21).»

Avec cette réponse, Jésus se place au-dessus de la controverse, a estimé le Pape François, «D'une part, il reconnaît que le tribut à César doit être payé, car l'image sur la pièce est la sienne ; mais surtout, il se souvient que chacun porte en lui une autre image, celle de Dieu que nous portons en notre âme. Et que c'est donc à Lui, et à Lui seul, que chacun doit son existence, sa propre vie.» 

Distinction des sphères politiques et religieuses 

Dans cette réponse, Jésus livre en fait des lignes directrices claires pour «la mission des croyants de tous les temps, même pour nous aujourd’hui». Effectivement, a rappelé François, le paiement des impôts et le respect des lois de l’État est un devoir des citoyens. «En même temps, il est nécessaire d'affirmer la primauté de Dieu dans la vie humaine et dans l'histoire, en respectant le droit de Dieu à ce qui lui appartient», précise-t-il.

C’est de là que découle la mission de l’Église et des chrétiens : «parler de Dieu et en témoigner aux hommes et aux femmes de leur temps.» Ainsi, «chacun, en vertu de son Baptême, est appelé à être une présence vivante dans la société, en l'animant de l'Évangile et de la force vitale de l'Esprit Saint», il s’agit pour cela de «s'engager humblement, et en même temps courageusement, en apportant sa propre contribution à la construction de la civilisation de l'amour, où règnent la justice et la fraternité.» 

Que la Vierge Marie «aide tout le monde à fuir toute hypocrisie et à être des citoyens honnêtes et constructifs. Et soutenez-nous, disciples du Christ, dans la mission de témoigner que Dieu est le centre et le sens de la vie.», a conclu le Souverain Pontife. 

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18 octobre 2020, 12:11