Photo prise dans une école du Burkina Faso en 2004. Photo prise dans une école du Burkina Faso en 2004. 

L’appel du Pape François pour la sécurité des écoles

Au terme de l’audience générale, le Pape François a pris la parole pour évoquer la Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques.

«J'appelle à prier pour les étudiants qui sont si gravement privés du droit à l'éducation à cause de la guerre et du terrorisme, a lancé le Pape au terme de sa catéchèse du mercredi. J'invite la communauté internationale à veiller à ce que les bâtiments qui devraient protéger les jeunes étudiants soient respectés. Ne manquez pas de faire des efforts pour leur fournir un environnement sûr pour l'éducation, en particulier dans les situations d'urgence humanitaire.»

Cette première "Journée mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques" est une initiative de l'ONU. Elle doit donner lieu à une condamnation, par l'Assemblée générale des Nations Unies, des attaques contre l'éducation et l'utilisation militaire des écoles en violation du droit international. Pour sa part, dans un récent rapport, le HCR a mis en garde contre le double fléau de la pandémie de Covid-19 et des attaques contre les écoles, qui visent les enseignants et les élèves, menaçant d'anéantir les acquis de l'éducation des réfugiés et de détruire les rêves de millions de jeunes.

L’Afrique particulièrement frappée

Dans les pays du Sahel, des millions de personnes ont fui les groupes armés qui ont attaquent aussi bien les civils que les institutions de l'État, y compris les écoles. Fin 2019, plus de 3 300 écoles ont été fermées dans différentes régions, touchant près de 650 000 enfants et plus de 16 000 enseignants. Selon l'Unicef, entre avril 2017 et décembre 2019, le nombre d'écoles fermées en raison de la violence au Burkina Faso, au Mali et au Niger a été multiplié par six.  Rien qu'au Burkina Faso, 2 500 écoles ont fermé à cause de la violence, privant ainsi 350 000 enfants de l'accès à l'éducation.

Le droit international offre aujourd'hui une protection juridique étendue aux droits des enfants impliqués dans des conflits armés grâce au droit humanitaire déjà établi depuis plusieurs décennies, mais pas suffisamment appliqué, et à des dispositions plus détaillées et plus récentes telles que les quatre conventions de Genève. De nombreux protocoles, chartes et déclarations établissent des critères et prévoient la protection des enfants dans les domaines de la protection de la santé, de l'éducation, du travail et du recrutement. Cependant, en réalité, les enfants restent les premières victimes de la violence et des guerres qui frappent encore aujourd'hui de nombreux pays du monde.

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09 septembre 2020, 11:27