Le camp de Moria totalemt détruit par les incendies Le camp de Moria totalemt détruit par les incendies 

L’appel du Pape pour les migrants sinistrés de Lesbos

Au terme de l’Angélus du 13 septembre, le Souverain Pontife a évoqué les incendies qui ont ravagé le camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, laissant sans abri les 13 000 personnes qui s‘y trouvaient. François leur exprime sa solidarité et sa proximité.

«Ces derniers jours, une série d’incendies a dévasté le camp de réfugiés de Moria, sur l’ile de Lesbos, laissant des milliers de personnes sans refuge, aussi précaire soit-il», a commencé le Saint-Père, qui se rappelle de la visite qu’il effectua dans ce même camp, en 2016, accompagné du patriarche œcuménique Bartholomée et de l'archevêque Hieronymus d'Athènes. «Je me souviens encore (…) de l'appel lancé  (…) pour garantir un accueil humain et digne aux femmes et aux hommes migrants, aux réfugiés et aux demandeurs d'asile en Europe. J'exprime ma solidarité et ma proximité à toutes les victimes de ces événements dramatiques».

Une enquête est en cours pour déterminer la cause de ces incendies, mais le gouvernement a laissé entendre que les feux auraient été déclenchés volontairement par des demandeurs d'asile souhaitant quitter l'île.

 

Le  camp de Moria a été mis en place en 2015 pour limiter le nombre de migrants venant de la Turquie voisine à destination de l'Europe. Insalubre et surpeuplé, plus de 13 000 personnes migrantes en transit, dont 4 000 enfants, s’y  s’entassaient dans des conditions de vie déplorables (manque d'hygiène, violence et bagarres quasi-quotidiennes entre différents groupes ethniques). La plupart d’entre elles se retrouvent aujourd’hui totalement démunies. La plupart des ONG opérant sur place ayant quitté l’ile en raison de la crise sanitaire, l’aide humanitaire peine à leur parvenir.

La Grèce assure qu'un nouveau camp sera prêt «dans cinq jours» à Lesbos. Mais de nombreux migrants craignent de subir un nouvel enfermement, après avoir été confinés à Moria à cause de l'épidémie de coronavirus.

Ces dernières heures ont été marquées par des heurts entre migrants et police. Des forces anti-émeutes ont été dépêchées sur place.

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13 septembre 2020, 12:43