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Le Pape en visite à la basilique Saint-Augustin, le 27 août 2020. Le Pape en visite à la basilique Saint-Augustin, le 27 août 2020.

Le Pape François se recueille sur la tombe de sainte Monique

Le Pape est sorti du Vatican ce jeudi après-midi afin de se rendre en la basilique Saint-Augustin pour se recueillir sur la tombe de sainte Monique, dont c'est aujourd'hui la mémoire liturgique.

Ce jeudi 27 août 2020, jour de la mémoire liturgique de sainte Monique, le Pape François s'est rendu en visite à la basilique Saint-Augustin, afin de prier sur la tombe de sainte Monique qui était la mère de saint Augustin.

Le Saint-Père est ensuite retourné au Vatican. Il s'agissait de sa deuxième visite dans cette église, où il s'était déjà rendu il y a exactement deux ans, le 27 août 2018, à son retour d'Irlande, après sa traditionnelle étape à Sainte-Marie-Majeure.

Qui était Sainte Monique?

Appartenant au peuple berbère, Monique naît en 331, à Thagaste, en Algérie, d’une famille aisée et de solides traditions chrétiennes. Elle apprend avec dévouement les enseignements de la Sainte Ecriture: sa forte vie intérieure est faite de prière et de pratique assidue des sacrements, auxquels elle associe le service à la communauté ecclésiale. Elle épouse Patricius, païen, mais homme ambitieux, irascible et de caractère difficile et qui lui est aussi infidèle. Monique, douce, bienveillante,  réussit à vaincre l’âpreté du caractère de son mari et à le convertir à la foi chrétienne.

A l’âge de 22 ans elle met au monde son aîné Augustin, auquel suivront Navigius et une fille dont on ignore le nom. Monique les éduque aux valeurs chrétiennes. Restée veuve à 39 ans, c’est elle qui doit pourvoir à l’administration des biens de la famille, en se dévouant aussi avec un amour sans limite à ses enfantas. Mère prévenante et active, ce qui lui donne le plus de préoccupations c’est Augustin, le fils au cœur inquiet; ambitieux rhéteur qui, à la recherche de la vérité, s’éloigne de la foi catholique et divague d’une philosophie à l’autre. Monique ne cesse de prier pour lui et de le suivre dans toutes les vicissitudes de sa vie en cherchant à lui rester très proche. C’est pour cela qu’elle se transfère à Carthage, puis en Italie, quand le fils, professeur de rhétorique, sommet de sa carrière, va vivre à Milan. Son affection maternelle et ses prières accompagnent la conversion d’Augustin, qui, une fois reçu le baptême des mains de l’évêque Ambroise, décide de retourner à Thagaste pour y donner vie à une communauté de serviteurs de Dieu. Monique est avec lui. Il faudra s’embarquer à Ostie, port de Rome, pour retourner en Afrique. Mais, ici l’attente du navire les contraint à une escale.

Au cours de cette halte, des jours de dialogues spirituels intenses entre Monique et Augustin se succèdent. Monique sent d’avoir atteint l’objectif de sa vie et confesse au fils: «En ce qui me concerne, plus rien n’a de charme pour moi dans cette vie. Que pourrais-je faire encore ici-bas? ¨Pourquoi y serais-je? Je ne sais pas; je n’ai plus rien à espérer de ce siècle. Une seule chose me faisait désirer de rester assez longtemps dans cette vie… te voir chrétien catholique avant ma mort. Je suis plus que comblée dans ce que mon Dieu m’a accordé: tu es allé jusqu’à mépriser les félicités de la terre et je te vois son serviteur. Qu’est-ce que je fais ici?» Quelque jour après Monique tombe malade. Elle décède à l’âge de 56 ans. D'abord enterré à Ostie, son corps sera par la suite transféré à Rome, où elle fait encore actuellement l'objet d'une grande dévotion.

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27 août 2020, 18:37