Pape François, prière du Regina Cœli, 26 avril 2020 Pape François, prière du Regina Cœli, 26 avril 2020 

Regina Cœli: choisir le chemin de Dieu, et non pas celui du “moi”

En ce 3e dimanche de Pâques, l’évangéliste saint Luc nous entraîne vers Emmaüs, avec les deux disciples qui sont rejoints par Jésus. Lors de la prière du Regina Cœli, récitée depuis la depuis la bibliothèque du Palais apostolique, le Saint-Père s’est appuyé sur ce récit pour décrire un cheminement qui peut devenir le nôtre: celui qui va de la tristesse à la joie, de la déception à l’amour de Dieu.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Jérusalem-Emmaüs, 11 kilomètres: un trajet dont l’aller et le retour sont vécus bien différemment par les deux disciples, tant la rencontre avec le Ressuscité les a bouleversés. Le premier voyage se passe «dans la tristesse, le second dans la joie», a résumé le Saint-Père. Pourtant, à l’aller, Jésus est auprès d’eux, mais les pèlerins ne le reconnaissent pas et restent «découragés et sans espérance». Au retour, «ils ne le voient plus, mais ils le sentent proche» et s’en vont raconter leur heureuse rencontre aux disciples restés à Jérusalem.

Changer de centre

Le récit de saint Luc parle toujours aux disciples d’aujourd’hui. «Dans la vie, nous avons devant nous deux directions opposées», a expliqué François: le chemin de celui qui «se laisse paralyser par les déceptions de la vie et avance tristement»; ou bien le chemin de «celui qui ne met ni lui-même ni ses problèmes au premier plan», mais Jésus et ses frères. Entre les deux, un virage, consistant à «cesser d’orbiter autour de son propre moi, des déceptions du passé, des idéaux non réalisés», pour se tourner tout entier vers «la réalité la plus grande et vraie de la vie: Jésus est vivant, Jésus m’aime». «Une réalité belle, positive, solaire, belle !», s'est exclamé le Pape. 

«L’inversion de la marche est celle-ci, a-t-il ensuite insisté: passer des pensées sur mon propre moi à la réalité de mon Dieu», des hypothèses et des regrets à la certitude que «le Seigneur est vivant, Il marche avec nous». Lorsque «nous nous lamentons», nous restons «dans cet air gris de la tristesse», et cela «ne nous aide pas, et ne fait pas non plus grandir le bien».

Jésus marche toujours avec nous

Et François de préciser les modalités de ce changement, qui survient «en rencontrant Jésus». D’abord, «ouvrir son cœur à Jésus, Lui confier les poids, les fatigues, les déceptions de la vie». Ensuite, «écouter Jésus, prendre l’Évangile entre ses mains» et le lire, en particulier l’Évangile de ce dimanche. Enfin «prier Jésus» avec les mots des disciples: «Reste avec nous Seigneur», «parce que nous avons besoin de toi pour trouver le chemin. Et sans Toi il fait nuit».

«Dans la vie nous sommes toujours en chemin», a enfin rappelé le Saint-Père, «et nous devenons ce vers quoi nous allons». À nous, donc, de choisir «le chemin de Dieu, et non pas celui du moi». Comme aux disciples d’Emmaüs, une lumineuse assurance se révèlera: «nul imprévu, nulle montée, nulle nuit que l’on ne puisse affronter avec Jésus».

Le Pape a conclu en confiant tous les fidèles à la prière de la Vierge Marie, «Mère du chemin».

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26 avril 2020, 12:09