La prière du Pape, un an après la catastrophe de Brumadinho

Le 25 janvier 2019, la rupture d’un barrage minier dans l’État du Minas Gerais, au sud-est du Brésil, provoquait la mort de 272 personnes. Ce samedi, le Pape a tenu a exprimer sa solidarité avec toutes les personnes affectées par ce drame.

Le Pape s’exprime en espagnol dans ce message vidéo, où il assure qu’«en ce premier anniversaire de la tragédie de Brumadinho, nous prions pour les 272 frères et sœurs qui ont été ensevelis. Et nous regrettons la contamination de tout le bassin fluvial». Il ajoute: «nous offrons notre solidarité aux familles des victimes, un appui à l’archidiocèse et à toutes les personnes qui souffrent et qui ont besoin de notre aide. Par l’intercession de saint Paul, que Dieu nous aide à réparer et protéger notre maison commune», conclut le Saint-Père en cette fête de la conversion de saint Paul.

Du Pape à l’Église locale, une mobilisation en faveur de l’environnement

Au Brésil, cette catastrophe environnementale a suscité l’indignation de représentants de l’Église et de responsables politiques, qui ont pointé du doigt la mauvaise gestion de l’entreprise minière Vale, propriétaire du barrage. «Il ne s’est pas agi d’un incident à Minas Gerais mais bien d’un crime environnemental et d’un homicide collectif», a ainsi déclaré en février 2019 Mgr Joaquim Mol Guimarães, évêque auxiliaire de Belo Horizonte, dans une lettre intitulée “Entreprises minières coupables de lèse humanité”.

Touché par cet événement, le Pape François s’est toujours montré proche des victimes, recevant ainsi le 3 mai dernier au Vatican un survivant venu lui présenter les photos de toutes les victimes, à l’occasion de sa participation au congrès sur “L’industrie minière pour le bien commun”. Quelques jours plus tard, les 18 et 19 mai, Mgr Bruno-Marie Duffé, secrétaire du Dicastère pour le Service du développement humain intégral, se rendait à Brumadinho pour y rencontrer la population locale, les entreprises et les autorités, et pour les assurer de la proximité spirituelle du Souverain Pontife.

Enfin le 25 mai dernier, le président de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB), Mgr Walmor Oliveira de Azevedo, annonçait la création d’une commission épiscopale chargée des sujets liés à l’environnement et au développement. La question de l’exploitation minière figurait parmi les dossiers prioritaires.

Selon l’Institut brésilien de l’environnement (IBAMA), sur les 500 barrages semblables à celui de Brumadinho que compte l’État du Minas Gerais, plus de cinquante d’entre eux sont considérés comme «dangereux», et menacent de rompre à leur tour.

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25 janvier 2020, 11:15