Les dégâts de l'ouragan Dorian aux Bahamas, le 3 septembre 2019. Les dégâts de l'ouragan Dorian aux Bahamas, le 3 septembre 2019. 

Durant son vol pour l’Afrique, le Pape invite à prier pour les Bahamas

En voyage vers Maputo, le Pape a conclu son traditionnel salut aux journalistes présents sur le vol en demandant de prier pour les victimes de l’ouragan qui a frappé gravement l’archipel des Bahamas. Il a aussi souhaité que sa visite en Afrique porte de bons fruits.

Alessandro de Carolis – depuis l’avion papal, sur le vol de Rome à Maputo

Le Pape a déclaré que son cœur est proche de la dernière «périphérie», les populations des Caraïbes affectées par l’ouragan Dorian. Avant de se retirer du salut avec les journalistes , le Pape a repris le micro pour inviter ceux qui partagent avec long ce long voyage vers l’Afrique australe à une prière personnelle. François a été informé des dévastations provoquées par l’ouragan, surtout dans les Bahamas. Les nouvelles et les images parlent de milliers de personnes sans-abri et de nombreux morts le long des routes, jonchées par des ruines. «Ce sont des pauvres gens qui, d’un jour à l’autre, perdent leur maison, perdent tout, même la vie», s’est attristé François.

Le passage de Dorian dans les Caraïbes rappelle par analogie les nombreux morts et les destructions laissées par Idai et Kenneth entre mars et avril derniers au Mozambique, la première étape de la semaine que le Pape passera en Afrique, avec ensuite ses visites à Madagascar à l’île Maurice. «Nous espérons que ce voyage un peu long donnera des fruits», a déclaré François au début de son salut aux journalistes, précédé par les paroles du nouveau directeur de la Salle de Presse, Matteo Bruni, qui effectue son premier voyage dans le cadre de cette nouvelle responsabilité.

Les échanges informels du Pape avec les journalistes

Comme souvent dans ses voyages, le Pape a montré une grande familiarité avec les journalistes. Il a remarqué l’absence de la journaliste mexicaine Valentina Alazraki, journaliste de la chaîne “Televisa”, qui a effectué 152 voyages apostoliques. François a qualifié de «bijou» son dernier livre sur les femmes maltraitées, Grecia et les autres, co-écrit avec Luigi Ginami, qui fait comprendre «la douleur et l’exploitation des femmes aujourd’hui». En l’absence de la journaliste mexicaine, le Pape a en quelque sorte “passé le témoin” à Philip Pullella, de l’agence Reuters, co-doyen à bord de l’avion papal.

Le Pape s'est aussi exprimé sur le livre de Nicolas Senèze, correspondant de La Croix à Rome, qui est sorti aujourd'hui en France avec le titre Comment l'Amérique veut changer de Pape. Nicolas Senèze l'a remis lui-même au Pape, qui en avait auparavant lu un extrait dans le Messaggero. Ce livre présente une réalité critique, issue des milieux catholiques conservateurs aux États-Unis, mais le Pape considère que ces critiques sont «toujours un honneur», a expliqué ensuite le directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, Matteo Bruni. Et «elles le sont particulièrement quand elles viennent de penseurs de référence, et dans ce cas, d'une nation importante».

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04 septembre 2019, 12:46