Le Pape en visite à la basilique Sainte-Sophie à Rome, le 28 janvier 2018. Le Pape en visite à la basilique Sainte-Sophie à Rome, le 28 janvier 2018. 

Les responsables de l’Église gréco-catholique ukrainienne reçus par le Pape François

Le Pape François a décidé d’inviter à Rome ces vendredi 5 et samedi 6 juillet l’archevêque majeur, les membres du Synode permanent et les métropolites de l’Église gréco-catholique ukrainienne. Le 4 mai dernier, un communiqué de la Salle de Presse du Saint-Siège avait fait savoir que cette démarche s’inscrit dans «la situation délicate et complexe dans laquelle se trouve l’Ukraine». Les responsables des Dicastères de la Curie romaine concernés par le pays sont également conviés.

Cyprien Viet - Cité du Vatican

«Avec cette réunion, le Saint-Père désire donner un signe de sa proximité à l’Église gréco-catholique ukrainienne qui accomplit son service pastoral dans la patrie comme dans différents lieux du monde», est-il expliqué dans ce communiqué. Elle fournira aussi «une nouvelle occasion pour approfondir l’analyse de la vie et des besoins de l’Ukraine, dans l’objectif d’identifier les façons avec lesquelles l’Église catholique, et en particulier l’Église gréco-catholique, peut toujours plus efficacement se dédier à la prédication de l’Évangile, contribuer au soutien de ceux qui souffrent et promouvoir la paix, en bonne entente, dans la mesure du possible, avec l’Église catholique de rite latin et avec les autres Églises et communautés chrétiennes.»

L’Église gréco-catholique, forte de quatre millions de fidèles, essentiellement présents dans l’ouest du pays, s’inscrit dans un paysage religieux complexe, marqué par de fortes divisions internes à l’orthodoxie, entre autocéphalie et rattachement au Patriarcat de Moscou. La situation politique demeure également incertaine. Le nouveau président Volodymyr Zelensky prendra ses fonctions le 28 mai prochain, mais ses positions vis-à-vis de la Russie ne sont pas identifiées. La guerre larvée se poursuit dans le Donbass, même si le protocole de Minsk, signé en février 2015, a permis de baisser l'intensité des combats. Ils ont fait au total plus de 10 000 morts depuis 2014.

Le Pape François a manifesté à de nombreuses reprises son attention à la population ukrainienne, notamment en organisant en 2016 dans toutes les paroisses d’Europe une grande quête pour les victimes de la guerre. Le 28 janvier 2018, il s’était rendu à la basilique Sainte-Sophie, la principale paroisse de la diaspora gréco-catholique ukrainienne à Rome, où il avait expliqué qu’il commençait et finissait chaque journée en priant pour l’Ukraine. La situation toujours tendue dans ce pays a été abordée lors de son entretien avec le président russe Vladimir Poutine, ce jeudi 4 juillet.

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04 mai 2019, 12:16