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Le Pape François avec les jeunes Nord-Macédoniens Le Pape François avec les jeunes Nord-Macédoniens 

Le Pape exhorte les jeunes Nord-Macédoniens à rêver ensemble

Rêver et rencontrer: ce sont les principales recommandations que le Pape François a formulées à l’attention des jeunes Nord-Macédoniens qu’il a rencontrés ce mardi après-midi à Skopje. Entouré de jeunes de différentes confessions, le Saint-Père a répondu à plusieurs de leurs questions.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Le centre pastoral de Skopje, la capitale de la Macédoine du Nord, où le Pape François passe la journée, semblait trop petit pour accueillir les jeunes venus de tout le pays. Cet événement fut une des rares occasions où les membres des différentes communautés se sont retrouvés au-delà de leurs différences. Dans la cour du bâtiment situé derrière la cathédrale catholique, le Saint-Père, après avoir écouté les témoignages et les questions de trois jeunes, dont un couple mixte, catholique et orthodoxe, a prononcé un discours en guise de réponse.

«Rêver n’est jamais de trop» a-t-il affirmé, répondant ainsi clairement à la question de Liridona, qui se demandait «est-ce que je rêve trop». Le problème d’aujourd’hui, selon le Pape, c’est bien que tant de jeunes «ont perdu la capacité de rêver». François les a exhortés «donner espérance à un monde fatigué, ensemble avec les autres, chrétiens et musulmans». Et de citer en exemple la signature cette année, à Abu Dhabi, le 4 février dernier, d’une déclaration commune avec le Grand Imam d’Al-Azhar, Ahmad  Al-Tayyeb.

Les jeunes, artisans d’espérance

François a encouragé ces jeunes qui aiment les aventures à «être des artisans de paix et d’espérance» et les a mis en garde contre ceux qui veulent diviser. Pareils à des tailleurs de pierre, ces jeunes doivent façonner leurs rêves, qui «nous aident à maintenir vivante la certitude de savoir qu’un autre monde est possible» pour en faire, in fine, «une œuvre d’art». Car «les rêves les plus beaux se conquièrent avec espérance, patience et effort, en renonçant à l’empressement», sans avoir peur de «parier et de faire des erreurs».

Le Pape a donné en exemple Mère Teresa, native de Skopje, et dont il a visité dans la matinée la maison-mémorial. «Elle a rêvé en grand et pour cela, elle a aimé en grand». «Chacun de vous, comme Mère Teresa, est appelé à travailler avec ses propres mains, à prendre la vie au sérieux, pour faire d’elle quelque chose de beau,» a poursuivi François. «Ne permettons pas qu’on nous vole les rêves», a-t-il exhorté, conseillant aux jeunes de ne pas agir seuls, sans communauté, isolés entre quatre murs. Car il est «important de rêver ensemble», pas «contre les autres».

Confrontation et échange avec les plus anciens

Tout cela n’est possible que si nous sommes impliqués dans la vie et si nous partageons des beaux comme de moins beaux moments. L’expérience du Synode consacré en octobre dernier aux jeunes a permis à tous de vivre l’expérience de se rencontrer face à face. «Cela a été le meilleur antidote contre le découragement et la manipulation, contre la culture de l’éphémère et des faux prophètes qui annoncent seulement malheurs et destructions: écouter et s’écouter».

Le Pape a alors fortement recommandé à son jeune auditoire de parler avec les anciens. Il ne faut pas oublier ses racines, comme l’ont pu faire les indiens d’Amérique trompés par les conquistadores qui leur ont échangé de l’or contre de la verroterie.

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07 mai 2019, 16:56