Le Pape lors de l'Angélus du 7 avril 2019. Le Pape lors de l'Angélus du 7 avril 2019. 

Angélus : le Pape revient sur l’épisode de la femme adultère

Lors de la prière de l’Angélus, prononcée devant une foule nombreuse rassemblée sur la Place Saint-Pierre, le Pape François est revenu sur l’Évangile du jour, tiré du huitième chapitre de Saint-Jean, dans lequel Jésus critique l’attitude des scribes et des pharisiens qui veulent lapider cette femme, car ils se sentent les gardiens de la Loi. Le Christ, lui, renverse cette logique en incarnant le pardon inconditionnel de Dieu.

«Jésus veut la sauver, parce qu'il incarne la miséricorde de Dieu, qui rachète par le pardon et renouvelle par la réconciliation.» Son attitude est audacieuse et à contre-courant des mœurs de l’époque. Les scribes et les pharisiens avaient tendu un piège à Jésus en lui demandant quelle était l’attitude à adopter : «le "non" à la lapidation aurait été une raison d'accuser Jésus de désobéissance à la Loi ; le "oui", au contraire, de le dénoncer à l'autorité romaine, qui s'était réservée les peines et n'admettait pas le lynchage populaire», a expliqué François en resituant cette scène dans le contexte de la Palestine antique..

«Les interlocuteurs de Jésus sont enfermés dans les goulets d'étranglement du légalisme et veulent enfermer le Fils de Dieu dans leur perspective de jugement et de condamnation».  Mais en répondant : «Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre !», Jésus fait appel à la conscience de ces hommes : «il les appelle à prendre conscience de leur condition humaine de pécheurs, par laquelle ils ne peuvent s'arroger le droit de vie ou de mort sur un autre être humain» . Tous les acteurs de la scène renoncent à la lapider. «Cette scène invite aussi chacun de nous à prendre conscience que nous sommes pécheurs, et à laisser tomber de nos mains les pierres de dénigrement et de condamnation que nous voulons parfois lancer contre les autres», par exemple quand nous diffamons les autres.

Et le Pape a souligné que «Jésus laisse partir la femme avec ces paroles merveilleuses: " Va, mais désormais, ne pèche plus". Il ouvre devant elle un nouveau chemin, créé par la miséricorde. Un chemin qui exige qu'elle renonce au péché. C'est une invitation qui s'applique à chacun d'entre nous. En ce temps de Carême, nous sommes appelés à nous reconnaître comme pécheurs et à demander pardon à Dieu», a expliqué le Saint-Père.

Le Pape a conclu en saluant les nombreux fidèles présents, notamment dans le cadre de pèlerinages scolaires. Il a notamment mentionné des élèves d'établissement lasalliens, en ce jour du 3e centenaire de la mort de saint Jean-Baptiste de La Salle.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

07 avril 2019, 12:25