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Le Pape François et les séminaristes du diocèse sicilien d'Agrigente Le Pape François et les séminaristes du diocèse sicilien d'Agrigente 

Le Pape: L'Eglise est appelée à écouter le cri de l'humanité

Le Pape François s’est adressé à 40 séminaristes italiens du diocèse d’Agrigente (Sicile), samedi 24 novembre 2018 au Vatican. Le Pape leur a remis le discous initialement prévu, avant d'improviser toute son intervention.

Dans le discours remis aux séminaristes, le Pape commence d'abord par rappeler quelques considérations évoquées lors du synode pour les jeunes, la foi et le discernement vocationnel, qui s’est tenu en octobre au Vatican. Devant le parterre de jeunes séminaristes, le Pape a déroulé sa réflexion articulée autour de 3 mots clés: le voyage, l’écoute et le discernement.

Un dialogue franc avec le Seigneur

Le voyage, c’est-à-dire «le chemin intérieur de la foi et l'espoir, qui connaît des moments de lumière et des moments d'obscurité», précise-t-il. L’écoute, elle, correspond selon François, «à l’acceptation de notre condition humaine».

«Ceci, dans votre vie de séminaire, signifie que le dialogue avec le Seigneur repose sur une écoute mutuelle: il m'écoute et je l'écoute, ni fiction, ni masque», explique François, avant d’ajouter que cela s’appliquait à toute vie pastorale.

Le séminaire, lieu de discernement

«Comme Jésus, l'Église est envoyée dans le monde pour écouter le cri de l'humanité, qui est souvent un cri silencieux, parfois refoulé, suffoqué», a-t-il affirmé avant de passer au troisième axe de sa réflexion. Avant toute chose, le séminaire «est un lieu et un moment de discernement». Selon le Pape, de nombreux problèmes survenant dans la vie d'un prêtre sont dus à un manque de discernement au cours des années du séminaire. «Ce mystère de la vocation du discernement est donc un chef-d'œuvre de l'Esprit Saint, qui nécessite la collaboration du jeune homme appelé et de l'adulte qui l'accompagne», complète-t-il.

Enfin, survient un quatrième mot: la mission dans sa dimension synodale. «Aller ensemble à la rencontre des autres», développe François avant de prévenir contre cette tentation cachée du « bon missionnaire», soit «se sentir bien parce qu'on est brillant dans la prédication, l'organisation d'événements, dans les belles cérémonies», Cette approche individuelle doit donc laisser place à plus de collégialité et de fraternité, a recommandé le Souverain pontife.

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24 novembre 2018, 15:12