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Le Pape François à la fenêtre du Palais apostolique lors de l'Angélus du 11 novembre 1918. Le Pape François à la fenêtre du Palais apostolique lors de l'Angélus du 11 novembre 1918. 

Angélus: se dépouiller du superflu pour suivre librement le Seigneur

Lors de la prière de l’Angélus, le Pape est revenu sur l’Évangile du jour, tiré du texte de Saint-Marc, qui revient sur deux figures opposées : le scribe et la veuve. François a précisé que ce jugement de Jésus sur les scribes dénonce l’instrumentalisation de la loi de Dieu à des fins de pouvoir personnel.

Cyprien Viet - Cité du Vatican

«Jésus démasque ce mécanisme pervers : il dénonce l’oppression des faibles faite de façon instrumentale sur la base de motivations religieuses, en disant clairement que Dieu est du côté des derniers», a expliqué le Pape François, en mettant en avant l’exemple de cette pauvre veuve, vulnérable, proie facile de personnages plus puissants car elle n’avait plus de mari pour la défendre. Elle dépose ses deux pièces sans vouloir se faire remarquer, mais «ce geste plein de sacrifice n’échappe pas au regard attentif de Jésus, qui y voit briller le don total de soi auquel il veut éduquer ses disciples».

Aujourd’hui aussi, avec nous, Jésus ne mesure pas la quantité de ce que nous donnons, mais la qualité, dans un état d’esprit qui échappe à toute logique de ritualisme, de formalisme, comme aussi à toute logique de calcul. «Cette veuve pauvre et généreuse» est mise en valeur dans l’Évangile comme «un modèle de vie chrétienne à imiter». Nous ne connaissons pas son nom, mais «nous connaissons son cœur, et c’est ce qui compte devant Dieu». Son exemple doit donc nous aider «à nous dépouiller du superflu pour aller vers ce qui compte vraiment, et à rester humbles», a conclu le Saint-Père, en confiant les fidèles à l’intercession de la Vierge Marie, «une femme pauvre qui s’est donnée totalement à Dieu», pour qu’elle nous aide à donner au Seigneur «non pas quelque chose de nous, mais nous-mêmes, dans une offrande humble et généreuse».

L’hommage aux martyrs de Barcelone

Au terme de l’Angélus, outre sa prise de parole sur le centenaire de l’Armistice de 1918, le Pape a rendu hommage aux 16 martyrs de la guerre d’Espagne béatifiés samedi à Barcelone. «Ces nouveaux bienheureux ont tous été tués pour leur foi, dans des lieux différents et des dates différentes, durant la guerre et la persécution religieuse du siècle dernier en Espagne. Louons le Seigneur pour ces courageux témoins», a exhorté le Pape François, avant de demander à la foule rassemblée sur la Place Saint-Pierre d’applaudir en hommage à ces nouveaux bienheureux.

Le Pape a aussi évoqué la deuxième Journée mondiale des pauvres qui sera organisée dimanche prochain, le 18 novembre, en espérant que cette Journée favorisera «une attention croissante aux besoins des derniers et des marginalisés». Il a rappelé qu’une tente avec des services sanitaires destinés aux personnes dans le besoin avait été installée devant la Place Saint-Pierre à l’approche de cette Journée.

        

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11 novembre 2018, 12:36