Le Pape saluant la foule depuis les appartements pontificaux. Le Pape saluant la foule depuis les appartements pontificaux. 

Angélus: pour le Pape, "le synode a été une bonne vendange"

Promouvoir un “style synodal”, une façon d’être et de travailler ensemble, jeunes et anciens : voilà bien l’un des premiers fruits du synode sur les jeunes, selon le Pape François qui est revenu sur cette expérience ecclésiale lors de la prière de l’Angélus ce dimanche.

Manuella Affejee- Cité du Vatican

Le Pape François a d’abord évoqué la première lecture proposée par la liturgie de ce dimanche, tirée du Livre de Jérémie (31, 7-9), qui est «une parole d’espérance, de consolation» que Dieu donne à son peuple, lui ouvrant un horizon, une route sur laquelle il pourra marcher. «L’espérance de Dieu n’est pas un mirage, (…) mais une promesse pour des personnes réelles, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs potentialités et leurs fragilités».

Une "bonne vendange"

Cette parole de Dieu, relève le Pape, exprime l’expérience vécue au cours de ces semaines de synode qui a surtout été un «moment d’écoute». Le travail fut certes prenant et parfois fatiguant, mais la «présence vivace et stimulante des jeunes» a chaque jour transformé cet engagement en consolation.

«Avec cette attitude fondamentale d’écoute, nous avons cherché à lire la réalité, à cueillir les signes des temps» ; ce «discernement communautaire», ajoute le Souverain Pontife, a été fait à la lumière de la Parole de Dieu et de l’Esprit. C’est là l’un des plus beaux dons que le Seigneur a donné à son Eglise, celui de «recueillir les voix et les visages des réalités les plus variées, et de pouvoir ainsi tenter une interprétation qui tienne compte de la richesse et de la complexité des phénomènes».

Ce synode a été une bonne vendange, assure le Pape, et il «promet du bon vin». Mais le premier fruit de cette assemblée devrait être l’exemple de cette «méthode que l’on a cherché à suivre». C’est un «style synodal» qu’il faut promouvoir, insiste le Pape, pour qui l’objectif n’est pas tant la rédaction d’un document, -certes important-, que la diffusion d’une «façon de vivre et de travailler ensemble, jeunes et anciens, dans l’écoute et le discernement, afin de parvenir à des choix pastoraux répondant à la réalité». Et le Pape de demander l’intercession de la Vierge Marie, mère de l’Eglise, afin que cette expérience soit portée «sans peur» dans la vie ordinaire des communautés.

Béatification au Guatemala

Après la prière de l’angélus, le Pape a évoqué la béatification hier au Guatemala, de José Tullio Maruzzo, religieux franciscain et de Luis Obdulio Arroyo Navarro, tués en haine de la foi en 1981 «durant la persécution contre l’Eglise». «Confions à leur intercession l’Eglise guatémaltèque, ainsi que tous les frères et sœurs qui malheureusement encore aujourd’hui, en divers endroits du monde, sont persécutés en raison de leur foi », a prié le Pape qui a également rappelé la fête du Seigneur des Miracles célébrée tous les ans avec faste par le peuple péruvien ; il s’était lui-même rendu dans ce sanctuaire lors de son voyage apostolique dans le pays, au début de l’année.

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28 octobre 2018, 11:49